Les erreurs médicales, malheureusement, arrivent. Les médecins ne sont qu’humains et ils ne peuvent donc pas être parfaits tout le temps. Face à ce risque, il semble que nous ayons notre rôle à jouer…

En pédiatrie, les erreurs médicales souvent repérées par les parents
Comment rendre les hôpitaux plus sûrs ? En ce qui concerne la pédiatrie en tout cas, les parents semblent avoir leur rôle à jouer. En effet, selon une étude américaine à peu près 10% des parents repèrent des erreurs médicales au cours de l’hospitalisation de leur enfant. Les chercheurs ont ensuite vérifié auprès de deux médecins à quoi correspondaient les incidents rapportés. Et 62% des événements rapportés étaient effectivement des erreurs médicales. 24% des incidents étaient plutôt des problèmes de qualité des soins, et les 14% restants n’étaient pas, aux yeux des médecins, de vrais problèmes.
La moitié des erreurs signalées, toujours selon les chercheurs, avaient causé du tort aux enfants et auraient pu être évitées. Les enfants qui avaient subi ces erreurs semblaient avoir besoin de rester plus longtemps à l’hôpital. L’étude n’ayant porté que sur un faible nombre d’enfants, on ne peut cependant pas en tirer de leçons aussi approfondies.
Les erreurs rapportées par les chercheurs vont d’infections non soignées à un délai excessif pour repérer qu’un objet avait été laissé après une opération chirurgicale. Plus généralement, les parents désignaient des problèmes de communication dans l’équipe comme principales causes d’erreurs médicales : une information qui se perd au changement d’équipe, une ligne notée dans le dossier du mauvais patient…
Parents et patients : un rôle clé dans la sécurité médicale
L’importance pour les patients (et leurs proches) d’être attentifs aux soins donnés pour repérer d'éventuelles erreurs médicales, et d’être assez confiants pour en parler avec les équipes soignantes, est bien connue. Cette étude ne fait que mesurer ces éléments de façon objective.
Les auteurs attirent aussi l’attention sur le fait qu’ils ont principalement recueilli les témoignages de parents qui parlaient la même langue que les médecins, et qui étaient éduqués. On peut imaginer que les enfants de milieux défavorisés, dont les parents sont moins à l’aise pour communiquer avec les soignants, sont particulièrement à risque.
Au-delà de ces interrogations, le rôle précieux des parents est cependant validé par les statistiques, et l’importance de prendre en compte sérieusement leurs inquiétudes aussi.
Si vous avez un doute, n’hésitez pas à en parler avec l’équipe médicale !
http://archpedi.jamanetwork.com/article.aspx?articleid=2498405&resultClick=24