Lors de l'accouchement, l'épisiotomie est de plus en plus souvent pratiquée, voire systématique en cas de première naissance. Pourtant, les résultats d'une étude italienne laissent à penser que cette pratique n'apporterait pas les bénéfices attendus.

En dehors de certaines situations, comme l'extraction instrumentale par exemple, l'intérêt de l'épisiotomie ne fait toujours pas l'unanimité. Elle est fréquemment pratiquée dans un but préventif, particulièrement chez les femmes primipares (n'ayant encore jamais accouché), afin de protéger le périnée d'éventuelles déchirures et de prévenir les risques d'incontinence pelvienne. Or, les données prouvant de tels effets ne sont pas concluantes.
Sans être parfaite, une nouvelle analyse tend à démontrer l'absence de supériorité de l'épisiotomie. Celle-ci a consisté à comparer 254 femmes primipares ayant bénéficié d'une épisiotomie à 265 femmes ayant présenté une déchirure périnéale de 1er ou 2nd degré lors de l'accouchement. Avec l'épisiotomie, l'incidence des incontinences n'a pas été réduite, tandis qu'elle s'est accompagnée d'une diminution de la puissance musculaire périnéale.
Certes, ces nouvelles données ne permettent pas de trancher radicalement. Il semblerait que l'épisiotomie n'a pas lieu d'être pratiquée systématiquement, et surtout que ce geste doit être décidé au cas par cas entre le professionnel de santé et la patiente.