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L'épilepsie n'empêche pas le sport

Mise à jour par Marion Garteiser, journaliste santé le 16/02/2016 - 12h37
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Après des années de sévérité médicale, on estime aujourd'hui qu'environ 60% des épileptiques peuvent parfaitement se livrer à des activités sportives.

Même de haut niveau.

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Epilepsie et sport

Les crises d'épilepsie revêtent différentes formes. Elles peuvent être bénignes et passer quasiment inaperçues.

Parfois, elles sont spectaculaires et s'accompagnent de convulsions. Le sujet perd alors subitement connaissance et tombe sur le sol. Après quelques secondes de contractions musculaires anarchiques, tout redevient normal. La personne épileptique reprend conscience et se relève sans mémoire de ce qui vient de se passer. Seule demeure une sensation de fatigue et de confusion.

Dans le passé, on voyait cette maladie comme le signe d'une intervention diabolique. Au spectacle d'une crise, les gens fuyaient en se signant. Aujourd'hui encore, l'épilepsie fait l'objet de nombreux préjugés, notamment lorsqu'on la présente comme incompatible avec le sport. Or, nous possédons désormais des médicaments antiépileptiques d'une remarquable efficacité qui permettent de vivre normalement.

L'exercice physique cesse d'être proscrit. Il devient même conseillé ! On s'est aperçu en effet que les conditions d'effort ne favorisaient pas le déclenchement des crises, malgré la mise en place d'une hyperventilation. On peut même faire carrière dans le sport de haut niveau ! C'est notamment le cas de la cycliste Marion Clignet : diagnostiquée épileptique en 1986, elle a été médaillée d'argent aux jeux olympiques en 1996 et en 2000, et cinq fois championne du monde en cyclisme sur piste.

Recettes "anti-crises"

Dans la majorité des cas, l'épilepsie n'est pas une contre-indication pour le sport.

A condition toutefois de respecter certaines règles d'or :

  • Consulter son médecin avant de se lancer. 
  • Bien choisir son activité : les sports pratiqués seuls ou dans des conditions dangereuses (alpinisme ou parachute par exemple) seront à proscrire parce qu'une crise d'épilepsie pourrait alors avoir des conséquences très graves.
  • Prévenir ceux qui vous entourent : évoquer l'épilepsie aidera le personnes qui pratiquent le sport avec vous à bien réagir.
Initialement publié par Gilles Goetghebuer, journaliste santé le 21/12/2004 - 00h00 et mis à jour par Marion Garteiser, journaliste santé le 16/02/2016 - 12h37

Ligue francophone belge contre l'épilepsie

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