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Douleur dans la poitrine (d'origine non cardiaque)

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Les douleurs de poitrine, appelées aussi précordialgies, sont localisées au niveau du thorax et se traduisent par des sensations de brûlure, de pincement, de crampe d’oppression ou encore de serrement. Subites, violentes (impression de coup de poignard) ou chroniques, elles inquiètent d’autant lorsqu’elles sont localisées au niveau du cœur laissant craindre un problème cardiaque. Si une prise de médicaments antalgiques (paracétamol, aspirine, anti-inflammatoires non stéroïdiens, ibuprofène ou kétoprofène) et un changement de position soulagent rapidement la douleur, il ne peut pas s’agir d’une origine cardio vasculaire. Les précordialgies se rapportant à la cage thoracique (composée des clavicules, des côtes, des muscles intercostaux, du diaphragme et protégeant les organes respiratoires, cardiovasculaires et digestifs) sont effectivement d’origines diverses.
Parmi elles figurent :

Douleur musculo-squelettique

  • provient des os, des cartilages ou des muscles ;
  • se manifeste généralement au niveau des côtes ou à la jonction de deux vertèbres ou os commun comme la clavicule et le sternum ;
  • localisée précisément dans le thorax ;
  • peut être aggravée par la palpation ou le changement de position.

Douleur pulmonaire

  • généralement accompagnée de toux d'expectorations (crachats), d'essoufflement et, parfois, de fièvre et frissons en cas d’infection ;
  • peut aussi être très forte, soudaine et aiguë avec un essoufflement au moindre effort en cas de pneumothorax.  

Douleur digestive

  • provient de l’œsophage (brûlure d’œsophage dite pyrosis) ou de l’estomac (brûlure d’estomac dite épigastralgie) et se manifeste généralement par des éructions (rots), de nausées et de vomissements. On parle de reflux gastro-oesophagiens ;
  • sensation de pesanteur ou de serrement au thorax pouvant être confondue avec une douleur cardiaque mais provoquée par des spasmes stomacaux.

Douleur abdominale

  • certaines douleurs localisées dans l’abdomen, au niveau des organes situés sous le diaphragme, peuvent remonter jusqu’au thorax.

Douleur vasculaire

  • généralement accompagnée d’essoufflement, de toux, d’expectorations contenant du sang et d’une douleur lors d’une inspiration profonde.

Douleur cutanée (zona)

  • s’accompagne généralement d’une rougeur, de lésions ou de vésicules dans la région douloureuse. La douleur apparaît quelques jours après les symptômes.

 

Causes

Douleur musculo-squelettique

  • fracture de côte après un traumatisme ;
  • arthrite (inflammation des articulations) ;
  • névralgies intercostales  dues à l’arthrose de la colonne vertébrale (dégénérescence osseuse) ou à l’ostéoporose (tassement de vertèbres) ;
  • spondylarthrite ankylosante (rhumatismal).

Douleur pulmonaire

  • pneumothorax se traduisant par une fuite d’air entre la plèvre (membrane qui enveloppe les poumons) et le poumon causée par un traumatisme, de l’ emphysème, de l’ asthme ou produite spontanément ;
  • inflammation de la plèvre en cas de pleurésie ;
  • infections pulmonaires virales ou bactériennes comme dans le cas de la pneumonie et la trachéobronchite.

Douleur digestive

  • Hyperacidité gastrique provoquée par le tabac, la caféine, les boissons gazeuses ou alcoolisées, certains aliments gras ou épicés et les agrumes ;
  • Reflux gastro-œsophagien. Il entraine le retour des aliments ou du contenu gastrique acide de l’estomac vers l’œsophage. Ces reflux peuvent être provoqués par une pression sur l’estomac (grossesse, obésité, hernie hiatale). Le stress, l’anxiété ou la prise de certains médicaments accentuent également les reflux du fait du relâchement du sphincter ;
  • Absorption de boissons trop chaudes ou trop froides ;
  • Contractions fortes et soutenues (spasmes) des muscles de l’œsophage imitant la douleur cardiaque ;
  • ulcèregastrique ou duodénal. Souvent provoqué par l’infection de la paroi de l’intestin par la bactérie Helicobacter pylori, il provoque une perte de revêtement muqueux donnant lieu à une inflammation. L’estomac est alors irrité par l’acidité plus importante en période de stress.

Douleur abdominale

  • les coliques hépatiques ;
  • la cholécystite aiguë définie par l’inflammation aiguë de la vésicule biliaire ;
  • l’appendicite ;
  • l’ulcère gastroduodénal ;
  • les maladies du pancréas.

Douleur vasculaire

  • embolie pulmonaire provoquée par l’obstruction d’une ou plusieurs branches de l’artère pulmonaire par des caillots sanguins. Elle nécessite une prise en charge d’urgence ;
  • précordialgie provoquée par une position ou un acte (chirurgical par exemple) ne favorisant pas une bonne circulation.

Douleur cutanée

  • zonaintercostal. Cette maladie infectieuse virale est due à la réactivation du virus varicelle-zona (VZV) et résulte d’une déficience du système immunitaire (fatigue, stress, maladie).

Douleur thoracique d’origine psychologique

  • elle survient lors d’un état de stress intense avec crise d’angoisse aiguë ou d’un épisode dépressif. La surproduction d’adrénaline a pour effet l’augmentation du rythme cardiaque et la contraction musculaire douloureuse.

En dehors des situations de détresse obligeant à composer les urgences, faites le point sur votre douleur. Cette analyse de précordialgie permettra à votre médecin d’en établir la ou les causes.

  • analyses. Contrôlez votre température, la fièvre étant un signe d’infection. Identifiez la sensation éprouvée : pincement, brûlure, serrement, oppression ou crampe. Quand est-elle intervenue, dans quelles circonstances et dans quelle position ? Est-ce la première fois ou est-elle récurrente ? Combien de temps dure-t-elle ? Avez-vous perdu connaissance ? Où est-elle localisée ? S’amplifie-t-elle lorsque vous toussez, crachez ou palpez une zone douloureuse ? Dans un miroir, vérifiez si des lésions ou rougeurs apparaissent en cas de zona. Quels facteurs vous soulagent : changement de positions, repas plus légers, repos, prise de médicaments de type antalgique, trinitrine ?
     
  • soulager la douleur. Tout doute de problème cardiovasculaire écarté (infarctus du myocarde ou angine de poitrine, embolie pulmonaire, dissection de l’aorte ou rupture d’anévrisme de l’aorte, forme grave de péricardite), prenez du paracétamol. A noter que l’aspirine, la codéine et les anti-inflammatoires sont contre-indiqués s’il s’agit de douleurs digestives. Les douleurs musculo-squelettiques peuvent être soulagées par le froid d’une poche de glace (ex : fracture) ou la chaleur d’un coussin chauffant (ex : arthrite).
  • n’ignorez pas votre mal sous prétexte d’une douleur faible. Il n’y a pas toujours de corrélation entre l’intensité de la douleur et la gravité du problème. Mieux vaut prendre rendez-vous avec votre médecin pour poser un diagnostic.

 

En revanche, les urgences seront strictement indispensables si vous êtes assez conscients pour soupçonner une douleur d’origine cardiaque et si proches ou voisins vous retrouvent en situation de détresse.

  • vous : la douleur est brutale, intense, transperçante, serre la poitrine, dure plus de 5 minutes et ne disparait pas au repos, ni lors de la prise de médicaments. Elle irradie, principalement du côté gauche, vers la mâchoire, les bras, le dos, le cou et l’abdomen et devient plus vive en respirant ;
     
  • vos proches ou voisins : doivent contacter immédiatement les urgences s’ils vous retrouvent essoufflé et pâle, que votre pouls est irrégulier ou rapide, que vous présentez les troubles suivants : trouble ou absence de conscience, sueurs, nausées, angoisse, vertiges, faiblesse, déformation du visage, perte de la parole ou de la vision.

Le médecin cherchera à déterminer le type de douleur, son emplacement, les facteurs déclenchants, atténuants ou aggravants et se livrera à un examen complet. Pour parfaire son diagnostic, et selon ses soupçons, il pourra prescrire une prise de sang, une radiographie, un scanner, une IRM, une endoscopie digestive haute, un écho-doppler cardiaque, un électrocardiogramme (ECG) ou un électrocardiogramme d’effort (ECG d’effort).

Douleur musculo-squelettique

  • le médecin prescrira du repos, des applications de chaleur ou de froid, selon l’origine de la douleur, et des antalgiques (paracétamol ou anti-inflammatoires dans certains cas). Il peut également dans certains cas vous orienter vers l’ostéopathie.

Douleur pulmonaire

  • une bonne hydratation, du repos, des médicaments antitussifs et, au besoin, des antibiotiques seront prescrits. Il ne saura trop vous conseiller d’arrêter le tabac.

Douleur digestive

  • un régime alimentaire sera prescrit pour limiter les quantités ingérées, éviter les produits aggravants et irritants. Un médicament contre les ulcères sera délivré pour empêcher ou neutraliser la production d’acidité.

Douleur vasculaire

  • l’embolie pulmonaire nécessite une prise en charge d’urgence.

Douleur cutanée

  • le zona intercostal nécessitera un antiviral prescrit moins de 72 heures après l’apparition des premières plaques pour éviter leur propagation. Une pommade soulageante pourra également être appliquée.

Douleur thoracique d’origine psychologique

  • elle sera traitée à long terme par une bonne hygiène de vie pour une meilleure gestion du stress : activité physique, exercices de respiration, qualité de sommeil et pourquoi pas du yoga ?
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