Jusqu'à l'arrivée d'un vaccin sur le marché, le rotavirus était la première cause connue de maladies et de décès liés à des diarrhées chez le nourrisson et le jeune enfant.

Vaccin contre le rotavirus : une efficacité démontrée
La diarrhée est extrêmement fréquente chez les petits enfants - on estime qu'entre la naissance et l'âge de 5 ans, chaque enfant aura eu au moins une fois la diarrhée. Cette maladie est donc on ne peut plus banale... Mais pas complètement sans danger pour autant.
Et parmi les germes qui peuvent provoquer la diarrhée, le rotavirus est l'un des plus redoutables, causant jusqu'à 600.000 décès par an dans le monde.
Aujourd'hui, il existe cependant un vaccin contre le rotavirus, appelé Rotarix®, dont l'efficacité et la sécurité ont été prouvées. Deux doses de vaccin Rotarix® administrées à 2 mois d'intervalle, à l'âge de 2 mois et de 4 mois, protègent à 90,4% les nourrissons contre les infections sévères à rotavirus, et à 96% contre la nécessité d'hospitaliser des enfants pour cette raison.
Un autre vaccin, appelé Rotateq®, est sur le marché en Belgique. Son efficacité et sa sûreté sont équivalentes à celles du Rotarix®, Il nécessite l'administration de trois doses et son prix est supérieur pour le patient, c'est pourquoi il est moins utilisé.
Précisons que les infections à rotavirus ne constituent pas toutes les gastro-entérites. Le vaccin n'élimine que la moitié des gastro-entérites, mais ce sont les plus dangereuses.
Faut-il vacciner ?
A l'heure actuelle, le vaccin contre le rotavirus est sur le calendrier vaccinal, et est donc administré à tous les bébés suivis en Belgique. Il s'agit cependant d'un vaccin oral - pas une piqûre en plus pour les bébés !
Certains parents se demandent quel est l'intérêt du vaccin (qui n'est pas automatique en France, par exemple). En effet, il est très rare que les diarrhées du nourrisson soient mortelles dans nos pays.
Cependant, le rotavirus est très contagieux et ce, quelles que soient les conditions sanitaires, même si la mortalité est toujours la plus élevée dans les pays en voie de développement.
La vaccination à un âge précoce peut éviter le pic d'incidence des maladies dues au rotavirus (6-24 mois) et donc des maladies et des hospitalisations inutiles.
Michiels, B. et al., http://www.minerva-ebm.be/fr/article.asp?vol=7&nr=8. Folia Pharmacotherapeutica, CBIP, juillet 2007.