La dengue ?
Vous ne connaissez peut-être pas cette maladie, à moins d’être un grand voyageur. Mais ce virus, et les moustiques qui le transmettent, semblent se rapprocher de nos frontières… et si vous voyagez plus au Sud pendant vos vacances, vous risquez fort de vous trouver sur leur territoire. Alors que faut-il savoir sur la dengue ?

Dengue : un virus transmis par les moustiques
Transmis par les moustiques, le virus de la dengue est responsable de l’une des maladies dites tropicales les plus fréquentes.
Tous les moustiques ne peuvent pas être porteurs, mais ceux qui le sont, les moustiques tigres, ne sont plus réservés aux tropiques. On en observe aujourd’hui en France, en Italie, et on en a vu en Belgique, même s’ils ne semblent pas s’être acclimatés pour l’instant. Ce sont les mêmes qui véhiculent le chikungunya.
Pour attraper la dengue, il faut être piqué par un moustique qui a auparavant piqué un animal ou une personne porteuse.
C’est pourquoi à l’heure actuelle il faudrait vraiment être malchanceux pour l’attraper en Belgique, où les moustiques concernés sont rares, et les malades aussi.
Mais à cause du réchauffement climatique, il ne serait pas étonnant que la dengue refasse son apparition chez nous.
Et de toute façon, le risque est important dans les tropiques, et notamment :
- en Amérique du Sud et Amérique centrale (y compris les Antilles),
- en Inde,
- en Asie du Sud-Est
- et en Afrique centrale et de l’Ouest.
Dengue : quelle est cette maladie ?
La dengue ne met normalement pas la vie en danger, mais elle est toujours pénible.
On observe classiquement fièvre, maux de tête, douleurs articulaires et musculaires, pendant trois à quatre jours. Le patient a alors un peu de répit, mais au cinquième ou sixième jour la fièvre revient et on observe en plus des plaques rouges sur la peau.
Il existe une forme sévère de la dengue, qui entraîne des hémorragies et une chute de la tension artérielle (état de choc). Elle peut mettre la vie en danger. Elle est de plus en plus fréquente, mais la probabilité d’en développer une à l’occasion de ses vacances reste très faible.
Les chercheurs pensent en effet qu’elle serait liée au fait d’attraper la maladie plusieurs fois. Le taux de mortalité de cette forme sévère est faible à condition qu’elle soit traitée très rapidement.
Normalement, la maladie guérit d’elle-même. Il n’existe pas d’antivirus qui permette de la guérir, les médecins prescrivent simplement du paracétamol pour lutter contre les douleurs parfois intenses.
Malheureusement, la guérison de la maladie est longue, et il n’est pas rare que les malades restent fatigués et continuent à avoir mal pendant de nombreuses semaines.
Fiche "Dengue et chikungunya", Institut de médecine tropicale Prince Léopold (Anvers).