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Crème solaire : bonne pour ma peau et non polluante pour les océans !

Publié par Jessica Xavier, journaliste beauté le 11/05/2016 - 17h09
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La crème solaire est synonyme de vacances, de farniente et de plaisir. Si elle demeure indispensable pour se protéger des mélanomes et des coups de soleil, ces derniers temps elle est parfois décriée car accusée de polluer les océans. En cause ? Les filtres et silicones, qu’elle contient. Plongeon dans des formulations qui nagent parfois en eaux troubles.

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Crèmes solaires et océans : silicones et filtres UV au cœur du problème


Notre crème solaire est une émulsion huile dans eau à laquelle sont ajoutés des filtres anti-UVA (contre le photovieillissement cutané) et anti-UVB (contre les coups de soleil et cancer). Les dernières études sur le sujet ont mis en lumière la nocivité de ces formulations pour le milieu marin.

Pour Séverine Roullet-Furnemont, Directrice Développement Durable des laboratoires Pierre Fabre, "les crèmes solaires présentent un problème de dégradabilité. En cause, les silicones et filtres UV (chimiques et minéraux) qui ne sont pas biodégradables. D’où la nécessité de réduire leur nombre."
Selon les estimations, chaque année c’est entre 16 000 et 25 000 tonnes de crème solaire qui sont utilisées rien que dans les pays tropicaux, avec 4 000 à 6 000 tonnes qui se retrouvent dans les zones de récifs coralliens ! Une goutte d’eau, certes, par rapport à de nombreuses autres substances, mais c’est un aspect de notre impact sur l’environnement que nous pouvons maîtriser.

Différences filtres minéraux et filtres chimiques

  • Les filtres chimiques sont composés de molécules organiques qui absorbent les UV à la place de la peau. Ils doivent être associés à plusieurs filtres dans la formulation. 
  • Les filtres minéraux sont composés de microparticules minérales (oxyde de zinc et dioxyde de titane, les plus utilisés) qui réfléchissent les UV. Seulement un ou deux filtres sont nécessaires pour la formulation. Bien tolérés, ils sont recommandés pour les peaux sensibles.

Pour Séverine Roullet-Furnemont, au-delà de la différence chimique/minéral il faudrait s’attacher au caractère hydrosoluble (qui se mélange à l’eau) ou liposoluble (miscible dans un corps gras) des filtres. "Il existe trois types de filtres, explique la scientifique : hydrosolubles, liposolubles, et les filtres qui ne sont ni l’un ni l’autre. Les filtres minéraux comme les filtres chimiques peuvent faire partie de ces 3 catégories." Le problème avec les filtres hydrosolubles c’est qu’ils peuvent se retrouver dans tous les niveaux marins "notamment dans les crustacés qui filtrent l’eau."

Publié par Jessica Xavier, journaliste beauté le 11/05/2016 - 17h09

Entretien avec Séverine Roullet-Furnemont, Directrice du Développement Durable chez les Laboratoires Pierre Fabre

Brevet New sunscreen compositions Roberto Danovaro, Elisabetta Damiani, Cinzia CORINALDESI

http://www.asef-asso.fr/mon-bien-etre/cosmetiques/1325-la-creme-solaire-une-amie-qui-vous-veut-du-bien

Organic UV filter concentrations in marine mussels from French coastal regions, Morgane Bachelot, Zhi Li, Mars 2012

http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0048969711015178

Sunscreens as a Source of Hydrogen Peroxide Production in Coastal Waters, David Sánchez-Quiles et Antonio Tovar-Sánchez, Juillet 2014

http://pubs.acs.org/doi/full/10.1021/es5020696

Sunscreens Cause Coral Bleaching by Promoting Viral Infections, Roberto Danovaro, Lucia Bongiorni, Avril 2008

http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC2291018/ 

http://www.cnrs.fr/cw/dossiers/doschim/decouv/peau/loupe_anti_uv.html

Sunscreen Products Increase Virus Production Through Prophage Induction in Marine Bacterioplankton
R. Danovaro, C. Corinaldesi, janvier 2003

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