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La communication non violente : mode d'emploi

Mise à jour par Dr Philippe Presles le 16/10/2014 - 16h10
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Une communication en quatre temps

M. Rosenberg décompose le processus d'une communication non violente en quatre temps : l'observation, les sentiments, les besoins, les demandes.

  • L'observation : « J'observe un comportement concret qui affecte mon bien-être »
    Elle consiste dans un premier temps à observer réellement ce qui se passe dans une situation donnée. 
    Qu'est-ce qui chez l'autre contribue à mon bien-être ou au contraire à mon agacement, voire mon agressivité ? 
    L'essentiel est de pouvoir comprendre la situation en se passant de tout jugement ou de toute évaluation.
  • Les sentiments : « Je réagis à ce comportement par un sentiment »
    Il s'agit de se questionner dans son for intérieur sur son état émotionnel. 
    Suis-je en ce moment joyeux(se), triste, fâché(e), etc. ?
  • Les besoins : « Je cerne les besoins, désirs, valeurs qui ont éveillé ce sentiment »
    Cette phase consiste à s'interroger sur les besoins à l'origine de ces sentiments. 
    Par exemple, une personne qui dit « tu ne me comprends jamais », exprime en fait que son besoin d'être compris n'est pas satisfait. 
    L'expression « non violente » de ce besoin pourrait être : « je ne me sens pas suffisamment compris ». 
    De même une femme qui prononce un reproche à son mari sous la forme d'un : « tu rentres tard tous les soirs », exprime un besoin d'intimité ou de soutien non satisfait.
  • Les demandes : « Je demande à l'autre des actions concrètes qui contribueront à mon bien-être »
    La conscience de ces trois composantes (qui peuvent être dites ou non) permet alors de s'exprimer clairement et sincèrement. 
    Ce temps de l'expression est celui des demandes.

Une écoute empathique des quatre temps de la communication de l'autre

La communication suppose évidemment la présence d'un « émetteur » et d'un « récepteur ». 
Dans un processus de communication non violente, l'écoute suppose d'une part une capacité d'empathie (pouvoir se mettre à la place de l'autre pour bien le comprendre), d'autre part, une attention au quatre temps de son message. Je suis alors en situation d'entendre « ce que tu observes, ce que tu ressens, ce que tu désires et ce que tu demandes pour ton mieux-être ».

Initialement publié par Dr Catherine Feldman le 06/05/2003 - 00h00 et mis à jour par Dr Philippe Presles le 16/10/2014 - 16h10

Marshall B. Roserberg. Les mots sont des fenêtres (ou bien ce sont des murs). Initiation à la communication non violente. Ed. La Découverte, 2002.

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