Un apport calcique suffisant est indispensable à tous les âges, pour acquérir puis conserver un squelette en bonne santé. La principale source alimentaire de calcium est le lait, mais la qualité du calcium de l'eau est comparable, à moins que

Dans notre pays, le lait et les produits laitiers procurent environ 70 % de nos besoins en calcium. Le reste est fourni par les autres aliments et l'eau, en particulier les eaux minérales calciques (plus de 150 mg de calcium par litre). Cependant, les laitages ne sont pas toujours consommés en quantités appropriées, pour diverses raisons : le goût, une intolérance au lactose, une allergie aux protéines du lait de vache, un régime hypocalorique, C'est pourquoi les sources de calcium non laitières doivent être considérées avec attention par les adversaires du lait. Mais le calcium est-il d'aussi bonne qualité ?
Les sources font match nul !
A titre d'exemple, une étude hollandaise a comparé dans les années 90 l'absorption du calcium à partir de différents aliments : un fromage frais du commerce, un fromage frais expérimental riche en calcium, un fromage frais expérimental riche en calcium et enrichi en fer, et une eau minérale riche en calcium, seule puis accompagnée d'un plat de spaghettis.Douze jeunes femmes ont ingéré ces aliments, marqués au préalable par des isotopes. Cette technique permet de déterminer avec précision l'absorption du calcium. Verdict : l'absorption du calcium est identique pour les 3 produits laitiers : fromages frais (42,2%), fromage frais riche en calcium (37,7%), fromage frais riche en calcium et enrichi en fer (38,8%). Même topo pour l'eau minérale calcique : l'absorption est de 37 %, mais passe à 46,1% en cas de consommation simultanée de spaghettis. Bref, le calcium aquatique est aussi bien assimilé que le calcium laitier. Ces résultats ont été confirmés depuis par plusieurs études.
Mais gare aux sulfates
Récemment, une étude a attiré l'attention des spécialistes sur un autre paramètre du métabolisme du calcium : l'élimination rénale. En gros, la question était de savoir si le calcium de l'eau est éliminé de l'organisme de manière comparable à celui du lait.Trente-sept jeunes femmes se sont donc prêtées au test pendant 12 semaines. Pendant quelques semaines, elles ont suivi un régime pauvre en calcium (600 mg/j), sans autre modification de leur alimentation habituelle. Ensuite, elles ont consommé en plus 500 mg de calcium soit sous forme de 400 ml de lait demi écrémé, soit sous forme d'un litre d'une eau minérale sulfatée calcique. Bilan : l'excrétion urinaire de calcium était significativement supérieure (+20 mg/j) lors du régime " eau ". Les auteurs attribuent cette différence à la teneur en sulfates de l'eau (les eaux les plus riches en calcium sont aussi riches en sulfates). En effet, les sulfates entraîneraient une perte de calcium pour des raisons d'équilibre ionique. En clair, la supériorité (même si elle est modeste) du calcium laitier est à nouveau démontrée, et sur une longue période, elle pourrait avoir des conséquences importantes sur la santé osseuse.