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Le coeur brisé, une dépendance ?

Mise à jour par Marion Garteiser, journaliste santé le 15/01/2015 - 12h38
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Un groupe de chercheurs s'est penché sur le cerveau des personnes qui traversaient une peine de coeur intense.

Résultat : les zones du cerveau sollicitées sont les mêmes que celles qui réagissent en cas de dépendance.

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Le coeur brisé, c'est du sérieux !

Si vous avez tendance à penser que les sciences ne sont pas compatibles avec un esprit romantique, détrompez-vous... Des études très sérieuses se sont en effet penchées sur les conséquences d'une rupture amoureuse. "Voir son amour rejeté cause un sentiment profond de perte et d'affect négatif". En ce qui concerne les effets physiques, les cardiologues connaissent aujourd'hui le syndrome du coeur brisé, ou syndrome de Takotsubo, accident cardiaque sérieux qui peut arriver suite à une douleur intense - physique ou émotionnelle.

En ce qui concerne la santé mentale, une peine de coeur peut déclencher une dépression clinique, et entraîner des comportements extrêmes. Le but de cette étude était de déterminer quels systèmes neuronaux sont associés à ce que nous appelons un coeur brisé, c'est-à-dire au fait d'avoir été quitté(e) par une personne dont on se considère toujours comme absolument amoureux(se).

A quoi ressemble un cerveau qui manque d'amour ?

Pour découvrir ce qui, dans notre cerveau, réagit quand nous souffrons d'une peine de coeur, les chercheurs ont recruté un groupe de volontaires au coeur brisé. En moyenne, la relation avait duré deux ans, et la rupture remontait à deux mois dans le passé. Les chercheurs ont montré à ces personnes des photos de la personne qui les avait quittés, et des photos d'une autre connaissance du même sexe, pour comparer. Les résultats sont très clairs, selon les chercheurs... Les zones du cerveau stimulées lors de la vision de la personne aimée sont les zones associées aux circuits de la récompense, eux-mêmes impliqués dans les mécanismes de dépendance, et ceux de la régulation des émotions.

Initialement publié par Marion Garteiser, journaliste santé le 19/07/2010 - 00h00 et mis à jour par Marion Garteiser, journaliste santé le 15/01/2015 - 12h38

Fisher, H.E. Et al., Journal of Neurophysiology, mai 2010

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cbellavie

j
Je suis tout-à-fait concernée par cet article : je fais trop souvent des spasmes coronariens, après 2 infarctus ...
cbellavie

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