Les chimiothérapies anti-cancer entraînent pour beaucoup de malades des effets secondaires importants et handicapants: faiblesse, fatigue intense, dépression...
L'activité physique intensive peut diminuer les effets néfastes des chimiothérapies contre le cancer.

Un programme d'activité physique intensive pendant la chimiothérapie
Le sport est très important pour diminuer son risque de développer un cancer, et notamment un cancer du sein.
Il diminue aussi le risque de rechute des personnes qui ont souffert d'un cancer (1).
Mais l'activité physique peut-elle nous aider une fois que le cancer est là, et que les effets secondaires des traitements très lourds, en particulier les chimiothérapies, font rage?
Une équipe suédoise a voulu tester les effets d'un programme complet d'exercice, qui comprenait de la relaxation et d'autres méthodes douces (Pilates, stretching) mais aussi des activités physiques plus intensives (cardiotraining et musculation), le tout pratiqué en groupe.
L'étude a duré six semaines et les personnes ont été recrutées sur base volontaire; ils souffraient d'une variété de cancers, à des stades eux aussi divers.
Leur seul point commun était d'être sous chimiothérapie. Le programme d'activités était fixé pour tout le monde, mais les exercices les plus intenses pouvaient être annulés pour certains les jours où leur santé ne leur permettait pas de les pratiquer.
Moins de fatigue quand on fait de l'exercice pendant la chimiothérapie
Logiquement, la force et la forme physique des patients soumis au programme d'activités physiques intensives étaient augmentés.
Mais le résultat le plus important était la diminution de la fatigue dans le groupe des personnes soumises au sport intense.
On aurait pu croire que les personnes suivant une chimiothérapie, déjà épuisées par leur traitement, souffriraient d'un programme d'exercice physique qui comportait tout de même 90 minutes de sport intensif, trois fois par semaine...
Et pourtant, au final, les personnes souffrant de cancer qui faisaient le plus de sport étaient les moins fatiguées. Ils rapportaient aussi plus de vitalité, moins de douleur et un meilleur fonctionnement physique et mental.
Les chercheurs en concluent que les patients soignés par chimiothérapie devraient être plus incités à maintenir, voire à augmenter leur pratique sportive, y compris une pratique intense, selon leurs possibilités physiques évidemment.
(1) Fong, D. et al., British Medical Journal, janvier 2012
(2)Lis Adamsen et al., British Medical Journal, 2009.