Les cancers cutanés sont essentiellement liés à l’exposition solaire. Vous avez probablement entendu parler du mélanome, qui est le mieux connu ; c'est le plus agressif, mais c’est aussi l’un des plus rares. Les carcinomes basocellulaires représentent 75% des cancers de la peau. Le Dr Bernard Leroy, dermatologue aux Cliniques universitaires Saint-Luc, nous en dit plus.

Un cancer de la peau, mais pas un mélanome !
Les carcinomes basocellulaires sont des cancers de la peau qui se développent à partir des cellules basales de l’épiderme. Ils entraînent l’apparition de tumeurs qui restent locales (les métastases restent proches et n'atteignent pas d'autres organes), mais peuvent être destructrices. « La tumeur progresse de proche en proche et peut finalement atteindre ce que l’on appelle les structures nobles » explique le Dr Leroy : « cartilages, aponévrose, puis muscles et même os. On imagine que sur le visage, qui est le plus souvent atteint, cela entraîne des défigurations, et des problèmes de santé parfois importants, par exemple si le nez est atteint. »
Il faut distinguer les carcinomes basocellulaires des carcinomes spinocellulaires, qui sont plus dangereux parce qu’ils peuvent entraîner des métastases, mais aussi plus rares.
Comment traiter un carcinome basocellulaire ?
La prise en charge du carcinome basocellulaire est chirurgicale en première intention. Il suffit en effet de le retirer chirurgicalement. Les cas facilement accessibles en dehors des zones à risques comme la face peuvent être traités par un dermatologue au cabinet. Il est cependant nécessaire de s’adresser à un spécialiste, précise le Dr Leroy : « Exciser un carcinome basocellulaire peut être délicat sur le visage ou le cuir chevelu surtout en cas de type histologique agressif ; dans ce cas, c’est le chirurgien plasticien spécialisé en oncologie qui assurera la prise en charge, souvent par lambeau ou greffe. En effet, il est très important de s'assurer d'une marge de peau saine autour du carcinome pour être certain d’avoir tout éliminé. En effet, en cas de récidive après la chirurgie, les carcinomes basocellulaires peuvent devenir plus agressifs. »
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Dr Bernard Leroy, dermatologue aux Cliniques Saint-Luc à Bruxelles (Centre de cancérologie et d'hématologie)