La recherche en cancérologie est très active. Les cancers ORL n’échappent pas à ce mouvement. L’objectif premier est d’augmenter la survie et la qualité de vie des patients. Il vise aussi à trouver des alternatives à la chirurgie ou des techniques d’intervention moins mutilantes.

Les biomarqueurs
L’arrivée des biomarqueurs est très attendue : il s’agit de substances ou de gènes qui peuvent être utilisés pour prédire ou suivre la réponse d’un sujet à un traitement. Par exemple, l’expression de certains gènes (TS, TP, DPD) est aujourd’hui étudiée dans une cohorte de patients, tous traités par le même protocole thérapeutique. L’objectif est d’évaluer si les patients répondent mieux ou moins bien au traitement lorsque ces gènes sont très peu actifs.
Quel que soit le biomarqueur considéré, ces études ont une incidence importante : en effet, cela permettra à terme d’individualiser le traitement en fonction des particularités propres au patient.
Les nouvelles molécules
Du côté des traitements médicamenteux, des essais cliniques étudiant de nouveaux protocoles ou de nouvelles séquences de traitement sont régulièrement conduits. On voit également le développement des thérapies ciblées émerger : elles regroupent les anticorps monoclonaux et les inhibiteurs de tyrosine kinase (ITK).
Ces deux familles de molécules ont la même particularité : cibler des caractéristiques spécifiques aux cellules tumorales ou présentent dans ces cellules de façon excessive par rapport aux cellules saines. Elles associent ainsi une efficacité centrée sur la tumeur et des effets secondaires moindres. Le cétuximab est le premier anticorps monoclonal développé dans les cancers ORL.
D’autres thérapies ciblées pourraient arriver prochainement, comme le géfitinib, l’erlotinib (ITK).