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Depuis l’annonce par la célèbre actrice d’une double ablation du sein à visée préventive, le nombre de consultations dans les centres spécialisés semble avoir brutalement explosé.
A tort ou à raison ?

La médiatisation des problèmes de santé de nos vedettes du petit et grand écran est une arme à double tranchant. Il est certain que l’annonce d’un cancer, d’une maladie neurologique chronique, d’un diabète par une personne connue de tous permet de se sentir moins seul, voire d’encourager certains patients à calquer leur comportement sur celui de leur acteur favori. Et peut-être de mieux apprendre à gérer sa maladie.
Cette médiatisation permet aussi de mettre à la lumière des maladies peu connues qui ont besoin de cette reconnaissance pour attirer des fonds. Mais toute mise en lumière trop brutale a aussi le revers de sa pièce : la création d’un sentiment de panique parfois injustifié ou la diffusion de messages qui, à défaut d’être suffisamment expliqués, créent l’amalgame.
Le cas Angelina Jolie
Angelina Jolie, égérie féminine du cinéma, a donc décidé d’exposer au grand public sa décision de se faire retirer préventivement les seins. Pourquoi cette opération ? Parce qu’elle souffre d’une mutation génétique d’un gène appelé BRCA, qui l’amenait à un risque très élevé de développer un cancer du sein au cours de sa vie : entre 55 et 85%.
Cette femme, extrêmement belle a osé, avec courage, montrer que l’on pouvait garder sa féminité après mastectomie bilatérale. Et reconstruction. Un message de courage et d’espoir pour les millions de femmes à travers le monde qui, dans le cadre d’un cancer du sein, doivent subir une ablation chirurgicale, physiquement invalidante mais surtout psychologiquement traumatisante .
Traitement et prévention : à ne pas confondre
Différence avec la majorité des patientes : Mme Jolie s’est fait opérer dans un cadre préventif et pas dans un cadre curatif. Rappelons tout d’abord quelques chiffres : 12% des femmes développeront un cancer du sein au cours de leur vie. En cas de mutation BRCA1 ou 2 ce risque monte à 55 à 85%, ce qui est énorme. Mais à l’inverse, seuls 5 à 10% des cas de cancer du sein concernent des patientes qui souffrent de ce type de mutation.
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