Diagnostiqué tôt le cancer de l'ovaire est de bon pronostic. Comment le découvrir à temps ? Plusieurs cas de figure sont possibles.

En matière de dépistage, on parle souvent des cancers du sein, du côlon et de la prostate, mais assez peu du cancer de l'ovaire. Pourtant, on en diagnostique environ 750 par an en Belgique et on déplore près de 500 décès annuels. Pourquoi un si mauvais score de survie ? Parce que ce cancer est trop souvent diagnostiqué trop tard. C'est terrible car, découvert au stade 1, quand il est limité à l'ovaire lui-même, le taux de survie est de 75%. Mais en cas de métastases, ce taux chute à 10%...
Une échographie pelvienne au moindre doute
Les signes sont plutôt discrets et peu évocateurs : gonflement de l'abdomen (qui n'en a pas ?), augmentation du tour de taille, douleur pelvienne, envie d'uriner avec urgence. Mais au moindre doute, il ne faut pas craindre d'en parler à son médecin pour qu'une échographie pelvienne puisse être proposée.
Une relation avec certains cancers du sein
Un autre cas de figure doit amener à faire régulièrement une échographie pelvienne : il s'agit de l'association entre certains cancers du sein et de l'ovaire. Concrètement, il vous faut répondre à la question suivante : dans votre famille en ligne directe (mère, grands-mères, tantes, sŒurs ou filles) existe-t-il trois cas de cancer du sein ou de l'ovaire, ou bien deux cas de cancer du sein dont un survenu avant 40 ans et/ou un bilatéral (concernant les deux seins) ?Si c'est votre cas, il convient de voir avec votre médecin l'utilité ou non de faire un dépistage génétique de prédisposition au cancer du sein et de l'ovaire (gène BRCA1 ou BRCA2), et il faudra faire une échographie pelvienne en même temps que vos mammographies de contrôle. Un dosage du CA 125 peut également être proposé : c'est le marqueur tumoral sérique essentiel du cancer épithélial de l'ovaire. La plupart des études retiennent 35 U/ml comme limite supérieure.