Le stress au travail génère 4 fois sur 10 de l'absentéisme. C'est d'autant plus vrai que les employés se sentent moins soutenus : les résultats d'une étude belge pourraient changer la face de l'organisation du travail chez nous…

Le stress constitue un réel problème dans notre société. Il est responsable d'une augmentation des maladies cardiovasculaires mais aussi d'absentéisme au travail. Pour les entreprises, l'absentéisme est un fléau qui coûte cher. C'est évidemment pour cela que la FEB (Fédération des Entreprises de Belgique) mais aussi différentes instances officielles étaient très intéressées de connaître les résultats de l'étude BelStress, qui a été rendue publique voici quelques jours.
Beaucoup de pertes
Cette étude a été menée sur environ 16.000 travailleurs, hommes et femmes, âgés de 35 à 59 ans travaillant dans 25 grandes sociétés de notre pays. Cette étude a été menée conjointement par des chercheurs de l'Université Libre de Bruxelles et l'Université de Gand.Les chercheurs ont vérifié ce que d'autres avaient déjà pu constater par le passé : le stress est un facteur d'absentéisme. Différentes composantes peuvent favoriser les absences et ont été identifiées :
- la pression causée par l'emploi
- le manque de soutien sur le lieu de travail.
Surtout le public, moins le privé
Chez nous, le secteur public enregistre un taux supérieur de 54% d'absents au travail par rapport au secteur privé. Ceci s'explique chez 4 personnes sur 10 par un environnement professionnels moins favorable et un état de santé plus précaire. Les experts de Bruxelles et de Gand ont également expliqué dans leur rapport les avantages que pourrait procurer une disparition du stress, en sachant qu'il s'agit d'un objectif que l'on ne pourra jamais atteindre.Les résultats diffèrent suivant le type d'emploi auquel on s'adresse mais les chiffres sont édifiants :
Type d'emploi | Secteur | Sexe | Nombre de jours/1000 personnes x an |
Cadre supérieur | Secondaire | M | 98 |
Employé | Tertiaire | M | 1152 |
Cadre moyen | Public | F | 881 |
Employé | Tertiaire | F | 549 |
Il faudrait par exemple réduire la pression psychologique sur les employés, prendre en compte leur choix, leur laisser un champ libre pour exprimer leur créativité et donner un soutien plus appuyé de la part des supérieurs. Ceci permettrait en tout cas de diminuer le stress et les facteurs favorisant son apparition. |