De premières expérimentations chez le mouton montrent qu'il est possible de vacciner des fŒtus dans le ventre de leur mère. Ces résultats ouvrent de nouvelles perspectives vaccinales chez l'homme, permettant d'éviter que certaines infections soient transmises de la mère à l'enfant au cours de la grossesse.

Certaines maladies infectieuses peuvent se transmettre de la mère à l'enfant au cours de la grossesse. Cela peut être dangereux pour le fŒtus et avoir des incidences sur sa vie future. C'est le cas par exemple de l'herpès ou de l'hépatite B. Cette dernière maladie peut évoluer sous une forme chronique et être à l'origine de cancers du foie : piètre avenir direz-vous, pour un enfant à naître !
Les médecins essaient donc de développer une stratégie vaccinale in utero (dans la poche utérine) pour éviter la contamination des fŒtus dont la mère est infectée par un agent infectieux. Les premiers essais menés sur le mouton sont plutôt prometteurs.Une dose vaccinale contre l'hépatite B a été déposée directement dans la bouche de fŒtus d'agneaux à quatre mois de gestation. Trois des quatre agneaux ayant recu le vaccin présentaient des anticorps protecteurs contre la maladie à leur naissance.
Ces premiers résultats apportent la preuve qu'il est possible d'obtenir une réponse immunitaire chez un fŒtus par une vaccination orale in utero et ouvrent de nouvelles perspectives de vaccination chez l'homme. Toutefois, la vaccination contre certaines maladies est absolument contre-indiquée au cours de la grossesse en raison du risque de malformations congénitales. C'est le cas, notamment, pour la rubéole. C'est pourquoi avant d'en arriver à l'homme, de nombreuses études seront encore nécessaires.