"Beaucoup trop gras. Je n'en mange pas!" Voilà ce que répondent en général les sportifs lorsqu'on évoque l'avocat. Quel dommage!

Leçons de graisses
L'avocat est un fruit qui renferme effectivement environ 20% de graisses. Mais il s'agit principalement d'acide oléique, le même acide gras essentiel qui confère à l'huile d'olive son rôle protecteur sur le système cardiovasculaire. Ce fruit contient en outre de la lécithine, élément-clé sur le plan nutritionnel. Cette lécithine participe en effet à l'organisation cérébrale du geste et à la transmission de l'influx nerveux au niveau du muscle. Très important pour quiconque fait du sport! Elle contribue aussi à réguler le taux de cholestérol sanguin: elle l'abaisse quand il est trop haut et le relève quand il est insuffisant.
Avant et après l'effort
Les athlètes seront donc bien inspirés d'incorporer ce fruit dans leur régime alimentaire. On peut certainement en manger avant l'effort puisque l'avocat est pauvre en fibres. Cela convient par exemple avant un marathon lorsqu'on s'efforce d'évincer les aliments susceptibles d'irriter la muqueuse digestive. Après l'effort, ses bonnes teneurs en minéraux (potassium, calcium, magnésium) lui confèrent un fort pouvoir alcalinisant, ce qui lui permet de participer activement à la neutralisation des déchets acides. Autre avantage: l'avocat renferme des substances bactéricides et participe à sa manière à l'entretien de notre écosystème intestinal souvent mis à mal par l'entraînement. Enfin, il détient plusieurs records sur le plan nutritionnel. Par exemple, il est le champion de la teneur en vitamine E dont on connaît le rôle préventif vis-à-vis du cancer et des maladies cardiovasculaires. Il est également riche en lutéine qui entre dans la composition de la rétine et participe à la prévention des cataractes. Il est encore en pole position pour ce qui est du taux de glutathion, un composé soufré qui s'avère essentiel dans le travail hépatique de détoxication. Enfin, il devance tous les autres aliments par sa richesse en bêta-sitostérol. Cette molécule appartient à la famille des phytostérols, autrement dit des substances végétales présentant certaines analogies avec les hormones stéroïdes et qui sont de ce fait susceptibles d'interférer dans les filières métaboliques. En l'occurrence, on a découvert que le bêta-sitostérol faisait chuter les taux excédentaires de cholestérol et surtout qu'il inhibait les transformations hormonales à l'origine du cancer de la prostate. D'autres qualités du fruit intéressent encore les spécialistes de la lutte anti-cancer, notamment sa teneur remarquable en D-mannoheptulose. Et pour cause! Cette molécule permet de ralentir le métabolisme des cellules cancéreuses et donc de freiner leur croissance et leur prolifération. Là encore, l'avocat se situe à des niveaux records!