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Arrêt du tabac : passage à l'acte

Mise à jour par Isabelle Eustache, journaliste Santé le 11/09/2014 - 15h43
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Les idées fausses autour du tabac et des substituts nicotiniques ont la vie très dure.

Elles circulent largement et peuvent représenter un frein, voire une cause d'échec à l'arrêt du tabac.

Voici une occasion pour valider vos connaissances et mettre toutes les chances de votre côté.

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1) Il ne faut pas prendre de substituts nicotiniques pendant plus de 3 mois.

  • Faux.

Car ce qui compte, c'est de réussir un an sans tabac. Donc tant que l'on ressent des signes du manque, il faut continuer, et veiller à avoir toujours sur soi des pastilles au cas où.


2) Les substituts nicotiniques sont pris en charge par certaines mutuelles.

  • Vrai.

Les substituts nicotiniques ne sont pas systématiquement remboursés, mais certaines mutuelles peuvent vous les rembourser. Cela peut changer selon votre mutualité et votre région, donc renseignez-vous directement auprès de votre organisme assureur. Les rendez-vous chez les tabacologues peuvent aussi être pris en charge dans certaines conditions.


3) Il est désormais interdit de fumer dans tous les établissements Horeca.

  • Vrai.

Des fumoirs peuvent être installés au cas par cas mais ils ne peuvent pas représenter plus de 25% de la surface de l'établissement.


4) Il ne faut jamais mettre deux patchs en même temps.

  • Faux.

Mettre deux timbres, même des grands modèles, ne présente aucun danger. L'efficacité des substituts nicotiniques repose sur le bon dosage. Le sous-dosage est l'une des principales causes d'échec des substituts nicotiniques. Plus vous êtes dépendant au tabac, plus vous devrez recevoir une dose élevée de nicotine. Ainsi, pour se débarrasser de leur dépendance, certains fumeurs doivent recourir à deux patchs en même temps, qu'ils complètent encore parfois avec des gommes ou des pastilles.


5) De par son mode d'action le Champix® est beaucoup plus performant que le Zyban®.

  • Vrai.

Le Zyban® est un médicament antidépresseur qui présente aussi des propriétés intéressantes dans le sevrage tabagique car il agit sur le système cérébral de la récompense. En revanche, le Champix® agit en se plaçant sur les récepteurs de la nicotine. Il empêche donc la nicotine d'agir, tandis que l'ex-fumeur ne ressent plus de dépendance. Ce médicament est donc logiquement plus performant dans le sevrage tabagique que le Zyban®. Attention toutefois, le Champix augmente le risque de développer des états dépressifs, voire des idées suicidaires et des passages à l'acte. Il faut donc être prudent, bien se faire suivre par son médecin et stopper le traitement si de tels symptômes se manifestent.


6) La couleur du filtre est un bon indicateur du manque et de la dépendance.

  • Vrai.

Plus on tire de bouffées sur une cigarette et plus on aspire intensément, plus le filtre jaunit. Or ces deux réflexes sont ceux des personnes les plus dépendantes au tabac. Regarder la couleur des filtres de vos cigarettes peut vous aider à choisir le bon dosage en substitut nicotinique. Plus vos filtres sont noircis, plus un dosage élevé en nicotine sera nécessaire.


7) La cigarette électronique augmente les chances d’arrêter de fumer.

  • Vrai.

Certaines études l’ont démontré (Circulation, University College of London, 2014). En revanche, l’innocuité totale des e-cigarettes ne l’ayant pas été, les autorités ne recommandent pas la cigarette électronique en première intention dans le sevrage tabagique, même si elles sont infiniment moins dangereuses que le tabac. C’est donc à chacun de choisir sa méthode, idéalement en collaboration avec son médecin.


8) La prise de poids à l’arrêt du tabac est inévitable.

  • Faux.

30 % des anciens fumeurs n’ont pas pris de poids. Il est possible de prévenir la prise de poids à l’arrêt du tabac en modifiant quelques habitudes : globalement, il faut dès le tout début diminuer le nombre de calories et faire plus d’activité physique. On peut également s’aider des substituts nicotiniques, lesquels diminuent les symptômes du sevrage, notamment les fringales.

Initialement publié par Isabelle Eustache, journaliste santé, adapté par Marion Garteiser le 03/12/2007 - 00h00 et mis à jour par Isabelle Eustache, journaliste Santé le 11/09/2014 - 15h43
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