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Antibiotiques : point trop n'en faut

Mise à jour par Marion Garteiser, journaliste santé le 03/02/2017 - 09h51
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Beaucoup de maladies infectieuses sont traitées par des antibiotiques. Malheureusement, cet usage trop souvent répété favorise aussi l'apparition de résistances, avec pour conséquence directe une baisse d'efficacité des antibiotiques.

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Les bactéries responsables des infections broncho-pulmonaires (bronchites, pneumonies) ou ORL (otites, sinusites) sont régulièrement des pneumocoques. Ils infectent surtout les enfants ou les personnes âgées. Le traitement est classique : les antibiotiques.Les antibiotiques les plus efficaces contre les Pneumocoques sont les pénicillines. Malheureusement, les souches résistantes sont de plus en plus nombreuses (jusqu'à 10% dans le cas des otites). Il peut alors être nécessaire d'effectuer sur le malade un prélèvement buccal qui permettra de déterminer à quel antibiotique le germe est sensible. Seulement voilà, les résistances multiples croissent de manière inquiétante !

Efficaces mais pour combien de temps ?

Si les résistances se multiplient, on est en droit de se demander combien de temps les antibiotiques dont nous disposons seront encore efficaces. C'est un réel problème de santé publique, notamment dans les hôpitaux où les germes résistants à plusieurs antibiotiques, multirésistants, sont monnaie courante.

Comment apparaissent ces résistances ?

Ainsi, une étude publiée dans la célèbre revue British Medical Journal (BMJ) montre que les résistances apparaissent notamment quand des antibiotiques de la même famille (celle des bêtalactamines) ont déjà été administrés au même malade au cours des deux mois précédents.

La probabilité de voir apparaître des bactéries résistantes augmente encore de 4% pour chaque jour supplémentaire d'utilisation de bêtalactamines au cours des 6 mois précédents.

Initialement publié par Adaptation Pierre Dewaele, journaliste médical et scientifique le 24/01/2002 - 00h00 et mis à jour par Marion Garteiser, journaliste santé le 03/02/2017 - 09h51

Narsin D et al. BMJ 2002 ; 324 : 28

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