Quand on parle de douance, on pense souvent aux enfants dits précoces (ou à haut potentiel). Mais le haut potentiel ne disparaît pas avec les années… Alors, quelles sont les spécificités des adultes surdoués ? À quels défis sont-ils souvent confrontés dans leur vie sociale, affective et professionnelle ? Voici quelques pistes pour mieux comprendre leur fonctionnement.

Être un adulte surdoué, c’est quoi ?
Classiquement, on considère qu’un adulte est surdoué s’il présente un QI supérieur ou égal à 130. Mais attention, s’arrêter à ce simple score pour diagnostiquer une douance ne suffit pas ! « En effet, si le surdoué se caractérise par un bon potentiel intellectuel, il se distingue surtout et avant tout par un mode de pensée, une structure de raisonnement et un comportement psycho-affectif différents », explique Thierry Biren, président de l’asbl douance.be. En résumé ? La personne à haut potentiel (HP) n’est pas plus intelligente que les autres, mais intelligente différemment. Elle a une façon bien à elle de décoder le monde.
Le surdoué, un adulte à haut potentiel
5 à 10 % de la population serait HP. Comment reconnaître un adulte surdoué ? On retrouve chez lui quelques-unes de ces caractéristiques : hypersensibilité, grande acuité des cinq sens, curiosité exceptionnelle, imagination débordante, grande capacité d’observation, d’attention et de raisonnement (quand le sujet l’intéresse), intérêts très variés, important sens de la justice, rapidité d’apprentissage, excellente mémoire… Bref, tout pour réussir et être heureux ? Et bien non, pas forcément ! Car le surdoué est souvent « trop » : trop actif/inerte, trop empathique, trop sensible, trop exigeant, trop seul, trop ennuyant/intéressant, trop nul/doué…
Thierry Biren, président de l’asbl douance.be