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Vaccin ROR, autisme : point final à la polémique

Publié par Isabelle Eustache : Adaptation : Dr Philippe Burton le 26/11/2002 - 00h00
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Depuis plusieurs années, les adversaires de la vaccination systématique contre la rougeole, les oreillons et la rubéole (ROR) accusent le vaccin de provoquer des troubles du développement de type autistique. Les résultats de deux nouvelles études devraient mettre un terme au débat.

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Certes, aucun vaccin n'est dénué d'effets secondaires. Mais au risque d'effrayer les populations et d'induire une chute inquiétante de la couverture vaccinale, il existe toujours des auteurs poussant leurs démonstrations au plus loin, en prétendant avoir mis le doigt sur un effet secondaire aussi redoutable qu'inédit. Au final, on ne compte plus les équipes de chercheurs tentant de démontrer le contraire. En ce qui concerne l'accusation qui porte sur le vaccin ROR, la polémique pourrait enfin se terminer.

Des preuves irréfutables en Finlandes…

L'étude menée par le Dr Makela en Finlande a porté sur une population extrêmement large : 535.000 enfants vaccinés entre un et 7 ans. La fréquence après vaccination ROR de 4 pathologies (encéphalite, méningite, autisme et maladie inflammatoire de l'intestin) a été comparée à celle de la population générale. Aucune relation n'a pu être démontrée, même pas une augmentation de la fréquence d'hospitalisation pour autisme dans les mois suivant la vaccination.

… et des confirmations au Danemark

L'autre analyse porte sur une population tout aussi impressionnante : 537.000 enfants danois, dont 440.000 vaccinés contre la rougeole, les oreillons et la rubéole (82%). Les résultats démontrent définitivement l'absence d'association entre ces vaccinations et le risque d'autisme, quels que soient l'âge, le délai et /ou la date de l'immunisation. Le risque étant de 0,92 avec la vaccination et de 1 sans, il n'existe donc pas de différence significative.Au final, " le profil global de sécurité des vaccins est particulièrement bon ". Il n'en demeure pas moins que chacun d'entre eux doit être attentivement surveillé et le moindre doute doit être pris très au sérieux.

Mais par ailleurs, il ne faut jamais oublier la sévérité des maladies et de leurs complications que le vaccin permet d'éviter.
Publié par Dr Philippe Burton le 26/11/2002 - 00h00 Madsen K.M. et coll., A population-based study of measles, mumps, and rubella vaccination autism. N. Engl. J. Med., 347(19) : 1477-1482, 2002. Makela A. et coll., Neurologic disorders after measles-mumps-rubella vaccination. Pediatrics, 110(5) : 957-63, 2002.
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