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Toux du nourrisson, halte aux idées reçues !

Mise à jour par Hélène Joubert, journaliste scientifique le 23/11/2015 - 09h31
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Comment soulager la toux du petit enfant ?

La bonne attitude est de traiter la cause de la toux, la plupart du temps ce sont des rhinites et les rhinopharyngites.

Le premier des traitements est de laver le nez à la pipette avec du sérum physiologique pour enlever les sécrétions, idéalement avant les repas et le coucher. Par ailleurs, explique le Dr Ania Carsin, « Si la toux s’accompagne de fièvre, mais que celle-ci est bien vécue, pas de raison de la faire baisser, l’organisme est en train de livrer bataille contre l’infection. Si la fièvre est difficile à supporter, du paracétamol -un antipyrétique (contre la fièvre)- peut la soulager ainsi que la douleur d’irritation engendrée par la toux. Surtout pas d’anti-inflammatoires sans diagnostic médical. Ils feraient flamber une infection potentielle en affaiblissant l’inflammation qui est aussi un moyen de défense de l’organisme. »

 

Certains gestes peuvent aussi améliorer la situation :

  • Bannir le tabac des lieux de vie de l’enfant : ni dans les pièces, ni dans l’habitacle de la voiture, ni même à la fenêtre. Le tabac reste dans les murs et les meubles pendant 6 semaines !
  • Encourager l’enfant à boire : surtout si l’enfant a de la fièvre parce que celle-ci déshydrate, mais pas seulement. L’eau calme aussi l’irritation.
  • A partir d’un an, on peut conseiller de prendre du miel, qui adoucit aussi l’irritation.
  • Eventuellement, incliner le matelas de l’enfant d’environ 30° peut le soulager.
  • Ne pas trop chauffer la chambre, une température de 18° est préférable. 

Rappel : les infections des voies respiratoires (rhume, rhinite, bronchite, bronchiolite) sont dues à des virus, les antibiotiques sont donc inefficaces dans ces maladies.

 

5 indices qui doivent faire consulter devant une toux du nourrisson

  • Devant une toux brutale : l’enfant peut avoir ingéré un corps étranger.
  • Lorsque le nourrisson continue à avoir du mal à respirer en dépit de lavages de nez efficaces. L’enfant présente des « signes de lutte », avec les muscles du cou tendus.
  • Si la toux s’accompagne d’une fièvre qui laisse l’enfant apathique, douloureux, amorphe comme en cas d’otite ou de pneumonie. Mais aussi si la fièvre dure plus de deux-trois jours avec des signes d’infection respiratoire (respirations rapide, mouvement anormaux des côtes lors de la respiration) ou des difficultés d’alimentation (concrètement lorsqu’il mange moins de la moitié de sa ration alimentaire quotidienne).
  • Si la toux s’accompagne de sifflements à l’inspiration (signe d’une laryngite) ou à l’expiration (signe d’une bronchiolite).
  • Un épisode d’infection virale dure environ trois à quatre jours, mais la toux peut persister 10 à 15 jours après, sans inquiétude. Une toux de plus de trois semaines doit faire consulter. Cela n’aboutira généralement pas à une prescription mais permettra au médecin d’éliminer d’autres causes de toux (coqueluche, reflux gastro-œsophagien, asthme, anomalies cardiaques etc).
Initialement publié par Hélène Joubert, journaliste scientifique le 20/10/2015 - 14h35 et mis à jour par Hélène Joubert, journaliste scientifique le 23/11/2015 - 09h31

D’après un entretien avec le Dr Ania Carsin, pneumo-pédiatre dans le service de Pédiatrie, CHU de Marseille - Hôpital de la Timone.

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