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Le tabagisme passif aussi donne le cancer !

Publié par Dr Philippe Presles, adapté par C. De Kock, journaliste santé le 08/03/2005 - 00h00
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Le tabagisme passif a bel et bien été classé dans le groupe des cancérogènes. Toutefois, il était encore difficile d'affirmer avec une certitude absolue que l'exposition à la fumée des autres peut provoquer des cancers du poumon. C'est maintenant chose faite !

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Il s'agit d'une étude de grande envergure menée sur plus de 120.000 Européens âgés de 35 à 74 ans et suivis durant sept années. Tous ces sujets ont été choisis car ils ont déclaré soit n'avoir jamais fumé, soit avoir stoppé leur tabagisme depuis au moins dix ans. A l'aide d'un questionnaire, il a été possible de connaître leur éventuelle exposition à un tabagisme passif.

Tous les nouveaux cas de cancers du poumon, du pharynx et du larynx ont été systématiquement recensés, ainsi que les décès en rapport avec une broncho-pneumopathie (BPCO) ou un emphysème. Ainsi, ont été enregistrés : 97 cancers du poumon, 20 cancers des voies respiratoires hautes et 14 décès par complication d'une BPCO ou d'un emphysème.

Afin d'évaluer l'intensité de leur exposition à la fumée de cigarette, un dosage urinaire de la cotinine, marqueur spécifique de l'exposition active ou passive au tabac, a été effectué chez plus de 1.500 personnes désignées au hasard.

Les résultats démontrent tout d'abord que 2% des sujets recrutés avaient menti en affirmant être non-fumeurs. Ensuite, on constate qu'un tiers des volontaires était soumis de facon quasi-continue à une exposition passive au tabagisme. Ces personnes présentaient un risque accru de 30% d'événements graves. Parallèlement, une analyse génétique à la recherche de gènes impliqués dans la cancérogenèse des poumons et des voies aériennes supérieures, confirme qu'une exposition passive au tabac accroît significativement le risque de cancer.

Les auteurs constatent également que ce risque induit par l'exposition passive au tabac est majoré chez les anciens fumeurs. Ces derniers ont probablement été fragilisés par leur consommation antérieure.

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Publié par Dr Philippe Presles, adapté par C. De Kock, journaliste santé le 08/03/2005 - 00h00 Vineis P. et coll., BMJ, 1er février 2005.
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