PUBLICITÉ

Syndrome X : comment réduire les risques ?

Publié par Pierre Dewaele, journaliste médical et scientifique le 28/01/2003 - 00h00
-A +A

On a vu la semaine dernière le danger que pouvait représenter le syndrome X. Cependant, celui-ci est aussi à l'origine de troubles périphériques responsables de maladies des yeux ou d'une mauvaise circulation sanguine dans les jambes.

PUB

Au moins 25% de la population concernés

Le syndrome X est en partie lié à une prédisposition génétique. Selon le professeur André Scheen du CHU Liège, 25% de la population présentent une diminution, d'origine génétique, de la sensibilité à l'insuline. Mais, à ce terrain favorable, s'ajoutent toutes sortes d'autres facteurs de risque dits environnementaux qui jouent un rôle majeur. C'est notamment le cas de la sédentarité. Le manque d'exercice physique aggrave la résistance à l'insuline. " C'est également le cas d'une alimentation comportant un excès de calories et une teneur trop importante en graisses (saturées). " Ceci favorise donc la surcharge pondérale, voire l'obésité, ce qui explique la forte association entre syndrome X et l'excès de poids. Deux autres facteurs compliquent encore la situation : le tabac et le stress constituent tous deux des facteurs d'aggravation de l'insulinorésistance. En revanche, il semble que la consommation d'alcool (2 ou 3 verres par jour) la réduise.

Peu importe l'origine...

Différentes théories tentent d'éclaircir les mécanismes exacts conduisant au syndrome X. Pour les uns, tout vient du métabolisme : l'excès de graisses dans le sang, par exemple. Pour d'autres, l'origine de la maladie serait hormonale et mettrait en avant le rôle de la leptine, " l'hormone de l'obésité ". D'autres encore estiment que la cause est à rechercher au niveau des vaisseaux sanguins. La vérité se trouve probablement à la croisée de toutes ces théories qui ne s'excluent pas l'une l'autre. Face à des origines complexes, le traitement n'est évidemment pas simple ! La base du traitement réside dans l'amélioration de notre style de vie. Il faut ainsi privilégier :

  • une alimentation saine et équilibrée
  • une alimentation plus pauvre en calories
  • une alimentation pauvre en graisses (saturées)
  • une activité physique d'intensité moyenne mais régulière : marche, vélo,…
  • un arrêt du tabac
  • une réduction des facteurs de stress : relaxation, sophrologie, kinésithérapie,…
Ces mesures sont efficaces à tout âge, mais plus on est jeune, plus elles le sont.Si ces dernières ne suffisent pas, le recours aux médicaments est nécessaire.Ceux-ci prescrits par votre médecin viseront à :
  • diminuer la résistance à l'insuline
  • diminuer la tension artérielle
  • réduire le taux de graisses dans le sang
Bien sûr, on vous conseillera aussi de diminuer votre consommation de sel, car, dans un certain nombre de cas, il peut favoriser le maintien d'une hypertension. De toute manière, améliorer son style de vie permet de réduire grandement, et à long terme, le risque cardio-vasculaire quel que soit l'âge. Pour les plus jeunes d'entre nous, cela se traduira par une augmentation de l'espérance de vie ; pour les plus âgés, le bénéfice immédiat sera une meilleure qualité de vie.
Avant d'entreprendre une quelconque mesure, il est important d'en référer à son médecin traitant. Il peut vous conseiller, vous suivre dans vos efforts et, le cas échéant, vous encourager !
Publié par Pierre Dewaele, journaliste médical et scientifique le 28/01/2003 - 00h00 Conférence de presse : " Hypertension : une nouvelle approche multifactorielle " 14/01/03
Notez cet article
Vous devez être connecté à votre compte E-Santé afin de laisser un commentaire
PUBLICITÉ