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Le syndrome d'hyperactivité et de manque d'attention (ADHD) : fréquent en Belgique ?

Publié par Pierre Dewaele, journaliste médical et scientifique le 13/08/2002 - 00h00
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On constate, en Belgique, une augmentation des diagnostics pour ADHD mais aussi une augmentation de l'utilisation du seul médicament disponible, la Rilatine®. Pourtant, il ne faut pas le prendre à la légère.

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Le dernier numéro des Folia Pharmaceutica, destiné aux professionnels de la santé, évoque le syndrome d'hyperactivité et de manque d'attention chez l'enfant ( en anglais "Attention-deficit hyperactivity disorder" ou ADHD), qu'on appelait aussi hyperkinésie (du grec "hyper"= beaucoup et "kinê"=mouvement).

Trois types possibles

Les spécialistes reconnaissent trois sous-types selon la manière dont la maladie s'exprime.

  • Dans le premier type, l'inattention de l'enfant est prédominante. Ceci se remarque aux difficultés de retenir les détails, à des difficultés à suivre pendant un temps déterminé une activité. L'enfant peut aussi être désorganisé ou présenter une tendance à oublier.
  • Dans le deuxième type, l'enfant est surtout hyperactif et impulsif. Il ne reste pas assis, il bavarde en classe, dérange ses camarades.
  • Dans le troisième type, il existe une combinaison entre les deux premiers.
En Belgique, l'ADHD concernerait entre 3 et 5% des enfants. Les signes persisteraient même jusqu'à l'âge adulte dans 20 à 50% des cas. L'ADHD touche trois fois plus les garcons que les filles.

Poser le bon diagnostic

Cependant, il ne faudrait pas conclure trop vite qu'un enfant un peu "remuant" est forcément un enfant hyperkinétique. Précisons que trop peu d'attention, d'aide ou de structure peut induire un comportement hyperactif ou dépressif chez l'enfant sans que celui-ci souffre d'ADHD.Le diagnostic de la maladie est complexe et ne doit pas se faire à la légère. Idéalement, il doit être posé par une équipe pluridisciplinaire d'experts : pédopsychiatre (psychiatre spécialisé pour les enfants), psychologue, assistant social, médecin généraliste,… Il n'est donc pas question de mettre une étiquette sur le dos d'un enfant par l'avis d'un seul expert. L'objectif est d'éviter de traiter par médicaments tout enfant un peu hyperactif.

Publié par Pierre Dewaele, journaliste médical et scientifique le 13/08/2002 - 00h00 Prise en charge du syndrome d'hyperactivité et de manque d'attention (ADHD) chez l'enfant Folia Pharceutica juillet 2002 Demande d'explications de Mme Erika Thijs (CD&V) à la ministre de la Protection de la consommation, de la Santé publique et de l'Environnement sur "l'augmentation de la consommation du médicament Rilatine" (n° 2-121) Questions au sénat le 11 mai 2000
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