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Syndrome de fatigue chronique

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Le syndrome de fatigue chronique (SFC) demeure difficile à diagnostiquer car il faut, dans un premier temps, procéder par élimination, en recherchant d'autres maladies aux symptômes apparentés (notamment la maladie de Crohn, l'hépatite C, le sida, la mononucléose grave ou la dépression). Si on a de bonnes raisons de se croire victime du SFC, le médecin consulté, référera la personne à un spécialiste en microbiologie, qui éliminera de son diagnostic toute maladie infectieuse grave. De manière générale, le SFC commence par une vilaine grippe ou toute infection virale accompagnée de fièvre, de fatigue intense, de douleurs musculaires et de maux de tête. Un diagnostic de SFC nécessite la présence de tous les symptômes suivants :

  • fatigue intense et prolongée qui empêche de reprendre ses activités ;
  • douleurs articulaires et musculaires qui durent après la grippe ;
  • difficultés de concentration ;
  • vertige ;
  • apparition récurrente de ganglions au cou et aux aisselles.

Virus. On ignore encore la cause exacte du SFC, mais l'hypothèse du virus est la plus probable puisque le syndrome de fatigue chronique fait habituellement suite à un épisode viral. Facteur psychologique. Cette composante psychologique ne cause pas la maladie en elle-même, mais elle constitue un facteur aggravant. Les individus (les femmes, surtout) perfectionnistes, obsédés par leur travail ou par la performance, semblent plus vulnérables.

Se fixer des objectifs réalistes. Lorsque vous commencez à retrouver des forces, astreignez-vous chaque jour à accomplir quelques tâches, en augmentant l'effort de façon très progressive. Travailler à domicile. Lorsque vous commencez à vous remettre, travaillez de chez vous, autant que possible, pour ménager votre énergie. Évitez de répéter les erreurs du passé et changez de travail au besoin.

  • À la suite d'une vilaine grippe ou d'un épisode viral accompagné de fièvre, d'asthénie, de douleurs musculaires et de maux de tête, vous éprouvez une fatigue intense et prolongée qui vous empêche de reprendre vos activités.
  • Vous éprouvez une fatigue qui s'accompagne toujours de articulaires et musculaires, de difficultés de concentration, de vertige et de l'apparition récurrente de ganglions au cou et aux aisselles.

Le médecin prescrit d'abord des prises de sang visant à éliminer une maladie virale. Chez le sujet victime du SFC, l'examen physique complet ne révélera rien d'anormal, hormis la présence occasionnelle de ganglions. On a parfois recours à la résonance magnétique nucléaire du cerveau, car la maladie provoque des lésions de type inflammatoire au cerveau (sans rapport avec une tumeur ou avec la sclérose en plaques) chez certains patients.

Il n'existe pas de traitement efficace contre le SFC, mais certaines mesures thérapeutiques entraînent une amélioration : les huiles de poisson (contenant des acides gras essentiels appelés oméga 3) ont un effet bénéfique. On les trouve dans certains poissons comme le saumon, ou sous forme de gélules en vente libre dans les pharmacies. Par ailleurs, on a remarqué que les personnes qui entreprennent une thérapie de groupe guérissent plus vite que celles qui suivent une thérapie individuelle ou n'en suivent pas du tout. Un médecin peut prescrire du Rivotril, qui a un effet calmant. Le soutien de l'entourage est primordial. Le SFC sévit habituellement pendant quatre ou cinq ans. L'amélioration est très progressive. On garde toujours quelques séquelles de la maladie, mais de 80 à 90 % des patients retrouvent leurs activités professionnelles et sociales.

Publié par <a href="/taxonomy/term/18924" hreflang="fr">Dr Dominique Garrel, Endocrinologue</a> le 06/09/2001 - 02h00 Guide familial des maladies publié sous la direction du Dr André H. Dandavino - Copyright Rogers Média, 2001
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