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Stress

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Que l'agent stressant soit d'origine physique, chimique, organique ou nerveuse, il peut entraîner des malaises somatiques multiples, comme des problèmes digestifs, des maux de tête, des douleurs lombaires, ou encore accentuer des symptômes physiques déjà existants. Certaines personnes sont plus tolérantes au stress que d'autres. Il existe différents types de stress : Le stress lié à une crise psychologique

  • tristesse, insomnie, perte d'appétit ou boulimie ;
  • difficulté à penser de façon rationnelle ;
  • tendance à vouloir se retirer de la société;
  • ne dure pas plus de trois mois.
Le stress dû à un trouble d'adaptation
  • perturbation des émotions, anxiété, dépression ;
  • perturbation du comportement, irritabilité au travail ou en famille;
  • survient dans les trois mois qui suivent une circonstance stressante identifiée ;
  • peut durer plus de trois mois, si un facteur stressant se trouve continuellement présent ;
  • au-delà de six mois, il peut s'agir d'une dépression majeure, si les symptômes sont suffisamment marqués;
  • après un an, il peut être question d'une dépression chronique, si les symptômes sont moins prononcés, mais qu'ils fluctuent selon les circonstances.
Le stress post-traumatique
  • crises de panique caractérisées par une anxiété intense, des palpitations, de la transpiration et des tremblements, parfois accompagnées d'une sensation d'étouffement ou d'étranglement et de nausées, lorsque la personne se trouve en présence de situations rappelant le traumatisme ;
  • peut se manifester par un état dépressif avec des troubles du sommeil, une perte d'appétit et de poids, un manque de concentration et un ralentissement psychomoteur ;
  • survient dans les semaines et les mois qui suivent un fort traumatisme ;
  • réaction d'évitement ou réaction vive de peur ou d'impuissance face à la situation stressante ;
  • réminiscence de l'événement traumatique sous forme de cauchemars, de souvenirs envahissants et de flash-back;
  • entre 10 % et 15 % des individus développent un stress post-traumatique dans les semaines et les mois qui suivent un fort traumatisme.

Stress lié à une crise psychologique :

  • étapes de vie difficiles à franchir (p.ex. l'adolescence, la ménopause) ;
  • bouleversements émotif ou psychologique, tels que la perte d'un emploi, une réorientation professionnelle, une instabilité dans la relation de couple ;
  • deuil ou perte d'un être cher à la suite d'une séparation ;
  • facteurs sociaux et familiaux qui influencent la vulnérabilité individuelle au stress.
Stress associé à un trouble d'adaptation :
  • situation à laquelle une personne croit ne pas pouvoir s'adapter dans son milieu de travail ou dans le quotidien (p. ex. parents devant s'occuper d'un enfant atteint d'une maladie chronique) ;
  • facteurs sociaux négatifs (p. ex. subir un rejet pour des raisons d'orientation sexuelle ou religieuse).
Stress post-traumatique :
  • agression ou choc considéré comme inhabituel (viol, attaque physique, accident d'automobile, menaces de mort, etc).

  • Analyser la situation : les études démontrent que si les personnes sont capables d'analyser la situation stressante, plutôt que de s'affoler ou de réagir par instinct, elles contrôlent davantage leur stress.
  • Rester en contact avec le monde : parler ouvertement de vos problèmes vous aidera à diminuer votre tension nerveuse. Ne vous isolez surtout pas ; la solitude ne ferait qu'augmenter votre anxiété. Si votre stress est trop intense, n'hésitez pas à chercher l'aide d'un parent, d'un ami ou d'un professionnel de la santé.
  • Adopter une attitude positive et flexible : gardez espoir en vous disant que tous les problèmes finissent par se résoudre tôt ou tard, et voyez les difficultés comme des occasions de croissance personnelle. Par contre, n'essayez pas de franchir tous les obstacles en même temps. Fixez-vous plutôt des objectifs quotidiens pour venir à bout des situations difficiles. De plus, ne vous mettez pas de limites en vous faisant des réflexions comme "je ne ferai jamais ce genre d'emploi...", et restez toujours prêt à faire des compromis.
  • Privilégier la détente : en période de stress, il est primordial que vous vous détendiez davantage. Accordez-vous une fin de semaine à l'extérieur de chez vous pour décrocher vraiment de vos problèmes et les résoudre plus facilement à votre retour. Si vous ne pouvez pas vous évader, réservez-vous une demi-heure au cours de la journée pour écouter de la musique douce, faire du yoga ou méditer, en imaginant que vous êtes sur une plage et que vous entendez le bruit apaisant des vagues. Ces moments de détente permettront à votre organisme de récupérer.
  • Exploiter les techniques de relaxation : pour diminuer l'anxiété et la nervosité, respirez lentement et profondément. Les grandes respirations, qui consistent à gonfler le ventre en inspirant et à le relâcher complètement en expirant, régularisent le pouls, qui s'accélère sous l'effet du stress. Pour relâcher la tension musculaire provoquée par la sécrétion d'adrénaline en présence d'une situation stressante, faites-vous masser les muscles du cou et du dos pendant quelques minutes.
  • Faire de l'exercice : une simple marche peut diminuer la tension suscitée par une réunion de bureau tendue ou une dispute dans votre couple. Le corps est porté à bouger lorsqu'il est stressé ; c'est le réflexe de fuite ou de lutte hérité de nos ancêtres. L'exercice physique brûle les composés chimiques générés par la tension et la fatigue détend les muscles.
  • Garder une saine hygiène de vie : faites attention à l'abus de café et d'alcool. Toutefois, une tasse ou deux de café par jour ne semblent pas dommageable pour la plupart des gens. Ne prenez ni drogues, ni médicaments qui ne sont indispensables à votre santé.

  • Depuis un mois, vous êtes devenu irritable, agressif ou taciturne. Ce changement de caractère peut être accompagné de troubles digestifs, d'insomnie, de douleurs musculaires, d'étourdissements ou de maux de tête.
  • Vous vous sentez déprimé depuis au moins un mois.
  • Malgré la relaxation et l'extériorisation de vos sensations, votre angoisse persiste.
  • Vous revivez, dans votre tête, les images pénibles du traumatisme que vous avez subi il y a plus de trois mois.

Le médecin recherchera les causes du stress et il évaluera les mécanismes de défense dans les situations hostiles. Il évaluera également le niveau de détresse (sommeil, appétit, déprime, perte d'appétit, perte d'intérêt, fatigue, agitation, concentration, baisse d'estime de soi, idées suicidaires). Il prescrira aussi parfois une prise de sang afin de vérifier qu'aucune maladie, telle l'hyperthyroïdie, n'est responsable de votre anxiété. S'il le faut, il pourra adresser son patient à un psychologue ou à un psychiatre.

Quel que soit le type de stress, le traitement habituel consiste à élaborer une stratégie pour le soulager, comme se fixer des objectifs pour trouver un autre emploi, affronter un divorce ou traverser un deuil.

Stress lié à une crise psychologique :

  • Le stress lié à une crise psychologique peut parfois nécessiter une psychothérapie de soutien. Cette forme de thérapie utilise les mécanismes de défense présents chez l'individu et les stratégies qu'il a déjà utilisées lors de périodes de stress antérieures. Par exemple, si un voyage de pêche vous a été bénéfique dans le passé à la suite d'un trouble similaire, on vous suggérera cette solution pour aider à résoudre votre problème actuel.
  • Le médecin peut aussi recourir à la stratégie cognitivo-comportementale, qui permet de modifier la façon de penser et de réagir devant les événements imprévus. Enfin, dans certains cas, il pourra prescrire des anxiolytiques pour diminuer l'anxiété ou des antidépresseurs pour aider à recouvrer le sommeil et améliorer la concentration.
Stress associé à un trouble d'adaptation :
  • En présence d'un trouble d'adaptation qui persiste, le médecin peut recommander du repos pendant un certain temps, prescrire des médicaments pour abaisser temporairement le niveau d'anxiété ou recourir à l'aide d'un psychologue ou d'un psychiatre.
Stress post-traumatique :
  • Une personne qui a vécu un fort traumatisme a souvent avantage à suivre une thérapie d'exposition progressive, à l'aide de stratégies de renforcement positif, qui lui permettra d'apprivoiser la situation qui cause le stress.
  • Le traitement pharmacologique n'est requis que lorsque les mécanismes de défense ne parviennent plus à surmonter les difficultés - le sommeil n'est plus réparateur, l'anxiété est envahissante, l'évitement nuit au fonctionnement de l'individu - ou que les mesures psychothérapeutiques n'ont pas donné de résultat. Le médecin prescrira alors des anxiolytiques, tels que les benzodiazépines, pour diminuer le niveau d'anxiété, mais seulement pour une durée limitée afin d'éviter la dépendance. La prescription d'hypnotiques est parfois nécessaire pour aider à dormir. En présence d'une perte d'appétit ou de poids, d'un manque de concentration et d'un ralentissement psychomoteur, il faut envisager de prescrire des antidépresseurs.
Initialement publié le 31/05/2001 - 02h00 et mis à jour par <a href="/taxonomy/term/19421" hreflang="fr">Dr Jean-Pierre Fournier, Psychiatre, Centre Hospitalier Universitaire de Québec</a> le 01/08/2005 - 02h00 Guide familial des symptômes sous la direction du Dr André H. Dandavino - Copyright Rogers Media, 2005
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