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Le stérilet : la contraception idéale ?

Publié par Dr Philippe Presles, adapté par C. De Kock, journaliste santé le 11/01/2005 - 00h00
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Le stérilet est une méthode contraceptive de choix qui demeure sous-utilisée, car victime d'un certain nombre de préjugés. Pourtant, c'est une contraception de première intention qui s'adresse à toutes les femmes, même à celles qui n'ont pas encore eu d'enfant: elle est efficace, non contraignante, de longue durée d'action et dénuée de risque cancéreux ou cardiovasculaire.

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L'Agence nationale d'accréditation et d'évaluation en santé (Anaes) a réuni un groupe de travail sur le thème de la contraception. Les recommandations qui ont été formulées insistent sur l'importance d'une consultation gynécologique spécifiquement consacrée à cette question, sur l'adhésion de la personne (voire de son partenaire) au choix de la méthode contraceptive et sur l'intérêt de méthodes trop peu valorisées comme le dispositif intra-utérin (le stérilet).

Victime d'un grand nombre d'idées recues, le stérilet est une méthode contraceptive de choix sous-utilisée, alors qu'il représente une solution économique, permettant une réelle efficacité pratique, contrairement à la pilule dont les effets sont limités par les contraintes d'observance quotidienne et les troubles digestifs. Il mérite d'être connu et valorisé.

  • Le stérilet n'est pas réservé aux femmes multipares, c'est-à-dire aux femmes ayant déjà eu des enfants.
  • Son retrait, par exemple en cas de désir d'un enfant, est suivi d'un retour à la fertilité tout à fait normal et rapide, exactement comme avec la pilule.
  • Il a l'avantage d'être efficace très longtemps, durant cinq ans, et peut être très facilement retiré à tout moment par un gynécologue.
  • La pilule est efficace à condition de respecter une stricte régularité des prises. Ce risque de grossesse non désirée par "oubli" n'existe pas avec le stérilet.
  • Il ne présente aucun risque cardiovasculaire ou cancéreux. A titre d'exemple, toutes les générations de pilule sont associées à un risque d'accident thromboembolique. Ce n'est pas le cas avec un stérilet.
  • Le risque de maladie inflammatoire ne doit pas être un frein à l'emploi du stérilet, car il n'existe que dans les trois premières semaines qui suivent la pose et il peut être écarté lors de l'examen préalable. Pour cette raison, il est inutile de le changer plus souvent pour éviter une hypothétique infection, car le risque est lié à la pose. Ainsi, le facteur de risque infectieux est représenté par la multiplicité des partenaires (plus souvent trouvée chez les femmes nullipares c'est-à-dire chez celles qui n'ont pas encore eu d'enfant) et non par le stérilet.
  • Il n'y a pas de risque de stérilité tubulaire, y compris chez les nullipares.

A savoir

Le stérilet est la méthode de " rattrapage " la plus efficace en cas d'échec de la contraception, d'autant qu'il peut être posé jusqu'à cinq jours après l'accident de pilule ou de préservatif. Le stérilet peut être posé un mois après l'accouchement, tandis qu'il faut attendre le retour de couche avant d'instaurer une contraception hormonale.

En pratique

Il est mis en place par un gynécologue, souvent sans anesthésie.Il induit souvent des règles moins abondantes.Il est très bien toléré.Les quelques contre-indications imposent un suivi régulier : tous les un ou deux mois après la pose, puis tous les six mois.

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Publié par Dr Philippe Presles, adapté par C. De Kock, journaliste santé le 11/01/2005 - 00h00 Recommandations pour la pratique clinique de l'Agence nationale d'accréditation et d'évaluation en santé (Anaes), " Stratégies de choix des méthodes contraceptives chez la femme ", décembre 2004.
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