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Sevrage tabagique : tout savoir sur le sevrage tabagique

Publié par Dr Philippe Presles : adaptation Danielle Pickman, journaliste santé le 17/09/2002 - 00h00
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Les bienfaits du sevrage tabagiques

Vous connaissez les méfaits du tabac sur la santé : affections cardio-vasculaires, bronchite chronique, emphysème, cancer du poumon, du palais, de la langue, du nez, de la vessie mais connaissez-vous les bienfaits de l'arrêt de la cigarette.Ils sont nombreux et, pour la plupart, très rapides comme vous pouvez le lire dans le tableau ci-dessous:

Temps après l'arrêtEffet
20'La pression sanguine et la fréquence cardiaque s'améliorent. La circulation s'améliore au niveau des mains et des pieds dont la température augmente
8 HLe taux de nicotine et de monoxyde de carbone dans le sang sont réduits de moitié ; le taux d'oxygène dans le sang revient à la normale.
24 H.Le monoxyde de carbone est éliminé de l'organisme. Les poumons commencent à éliminer le mucus et les autres résidus de fumée. Les risques de crise cardiaque commencent à diminuer.
48 H.Toute la nicotine a quitté l'organisme. Le goût et l'odorat sont nettement meilleurs
72 H.La respiration devient plus facile. Les voies respiratoires pulmonaires commencent à se relâcher. Le niveau d'énergie augmente.
2-12 semainesLa circulation s'améliore rendant la marche et la course beaucoup plus facile.
3-9 moisLa toux, la respiration sifflante et les problèmes respiratoires disparaissent.
1 anLe risque de maladie cardiaque est réduit de moitié par rapport à un fumeur qui n'aurait pas arrêté.
10 ansLe risque de cancer du poumon diminue de moitié par rapport à un fumeur qui n'aurait pas arrêté. Le risque de maladie cardiaque est similaire à celui d'une personne qui n'a jamais fumé.
15 ansLe risque d'attaque est similaire à celui d'une personne qui n'a jamais fumé.

Les outils anti-tabac non pharmacologiques

De nombreuses approches sont actuellement disponibles, efficaces et complémentaires.Conseils psychologiquesSelon les dernières données sur ce sujet, un simple conseil de sevrage de trois minutes effectué par un médecin augmente de 30% les chances de succès. Les sessions peuvent être réalisées seul ou en groupe, en face à face ou par téléphone. Elles incluent notamment des informations sur les signes de sevrage et les stratégies permettant d'une part d'identifier les circonstances amenant à fumer et d'autre part de les éviter, voire de les anticiper. Sachez qu'il existe des consultations spécialisées dans ce domaine, des manuels et des vidéos.Les thérapies de groupeAnimées par une équipe de médecins, généralement un cardiologue, un psychologue et un nutritionniste. Chaque spécialiste tente de renforcer les motivations en abordant l'aspect médical, psychologique et physiologique du sevrage. Conseils de mode de vie, diététique, respiration sont prodigués. Nombre de séances: trois à quatre par semaine pendant deux ou trois semaines. Intéressant pour ceux qui ont envie de communiquer, de partager cette expérience et de se déculpabiliser. Exemple: la 'méthode des 5 jours' est une méthode fort répandue, qui prévoit l'arrêt tabagique en 5 jours.HypnoseCette méthode a pour but d'inculquer le dégoût du tabac lors de séances collectives ou individuelles dans un état entre veille et sommeil.ThalassothérapieCures anti-tabac pendant cinq à huit jours. Association des soins et du sevrage anti-tabac.L'auriculothérapieOn garde pendant trois semaines un fil de nylon ou une agrafe placés au centre du pavillon de l'oreille. Effet: supprime le besoin de fumer en irritant une zone précise correspondant à ce besoin de l'organisme. Inconvénients: irritabilité et boulimie compensatrices.L'acupunctureBeaucoup de consultations anti-tabac utilisent l'acupuncture. On implante des aiguilles sur des points précis du visage: nez, front mais aussi sur les mains. Il faut compter deux à cinq séances à une semaine d'intervalle. L'objectif est d'agir sur des points sensibles pour provoquer un certain dégoût du tabac. Avantage: l'acupunture réduit considérablement la nervosité et diminue l'insomnie.

Publié par adaptation Danielle Pickman, journaliste santé le 17/09/2002 - 00h00 Rigotti N., N. Engl. J. Med., 346 (7): 506-512, 2002.
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