PUBLICITÉ

Salpingites

PUB

La prévention est en fait l'élément essentiel puisque le mode de transmission de cette infection se fait lors des rapports sexuels. On n'insistera jamais assez sur la nécessité d'utiliser des préservatifs, et pas seulement comme moyen de contraception ou pour éviter de se contaminer par le virus du Sida.

Le chlamydia n'est pas mortel, mais son action est souvent silencieuse et ses dégâts considérables sur la fertilité, aussi bien féminine que masculine.

A l'heure où la science déploie des efforts considérables en ce qui concerne la procréation médicalement assistée, avec ce que cela comprend de passions et de débats éthiques, une simple prévention des maladies sexuellement transmissibles par le port du préservatif serait pourtant suffisante.

Les salpingites sont des infections des trompes graves et fréquentes. Elles touchent surtout les jeunes femmes et se transmettent exclusivement lors des rapports sexuels. Elles peuvent se manifester de différentes façons comme des douleurs dans le bas du ventre associées à de la fièvre ou à une augmentation des globules blancs, mais peuvent également être totalement silencieuses.
On ne les découvre souvent qu'à posteriori, à l'occasion d'un bilan de stérilité (quand il est parfois trop tard). Plusieurs germes sont en cause mais le principal est le Chlamydia trachomatis. Les autres germes sont le gonocoque, les entérobactéries et les germes anaérobies.

Les salpingites sont des infections fréquentes chez la femme jeune, pouvant détruire silencieusement les trompes. Certes, il existe des traitements antibiotiques, mais ceux-ci n'empêchent pas toujours les séquelles.
Il est donc plus qu'impératif de se protéger lors des rapports sexuels par le port de préservatif, afin d'éviter un risque de stérilité.
Par ailleurs, lorsqu'une salpingite est diagnostiquée chez une femme, le partenaire doit également être traité, sinon il risque de contaminer à nouveau sa partenaire, car il est en général "porteur sain" (porteur du germe sans être malade).

Malheureusement, les salpingites passent souvent inaperçues.

Cependant, l'apparition de pertes vaginales malodorantes, d'une douleur au bas ventre ou de fièvre, doivent conduire à consulter son médecin traitant ou son gynécologue.

Le diagnostic repose d'abord sur des prélèvements de l'urètre, du vagin, du col de l'utérus, afin de rechercher le germe en cause. Ces examens peuvent se faire en cabinet ou au laboratoire. Ils sont indolores.
La recherche d'anticorps par une prise de sang est peu utile pour rechercher une infection récente. En effet, beaucoup de personnes possèdent des anticorps à chlamydia et il faudrait rechercher les variations du taux d'anticorps sur plusieurs prélèvements.
Il semble indispensable lors du bilan d'une salpingite de rechercher par des sérologies (recherche d'anticorps et d'antigènes dans le sang) une syphilis et surtout une contamination par les virus de l'hépatite B et du Sida (rappelons que pour le virus du Sida, la sérologie ne peut être faite qu'avec le consentement du patient).
La coelioscopie pelvienne est également essentielle. Cet examen, pratiqué sous anesthésie générale au cours d'une hospitalisation, permet dans le même temps opératoire de faire le diagnostic (aspect inflammatoire des trompes), de pratiquer des prélèvements bactériologiques afin de confirmer la nature du germe causal, de faire le bilan des lésions (fermeture d'une trompe par l'infection par exemple) et de participer au traitement (lavage de la cavité pelvienne pour diminuer l'infection, traitement chirurgical de certaines lésions des trompes). Toutes ces actions se font sous contrôle vidéo grâce à de petites incisions de 5 à 10 millimètres, c'est-à-dire sans ouverture de la paroi abdominale.

Le traitement repose principalement sur l’antibiothérapie, démarrée par voie intraveineuse. On utilise souvent une association de deux antibiotiques. Ils sont ensuite donnés par voie orale durant 2 à 3 semaines, dès que l’état clinique s’améliore. Le repos est indispensable à l’efficacité du traitement, même si l’hospitalisation est de courte durée. Un arrêt de travail est donc souvent prescrit.
A noter que récemment, il a été montré que les salpingites de gravité modérée pouvaient être traitées à domicile avec la même efficacité. Le partenaire sera également traité par antibiotiques, car il est certainement porteur sain du germe. Il existe actuellement des traitements "minute" qui se prennent en une seule prise.
Attention, le traitement du partenaire est obligatoire pour éviter les récidives. En effet, une fois guérie, la salpingite peut facilement réapparaître du fait d’une nouvelle contamination par le partenaire.

Initialement publié le 02/01/2003 - 01h00 et mis à jour par <a href="/taxonomy/term/19135" hreflang="fr">Dr Renaud Guichard</a> le 20/11/2008 - 01h00 Les maladies sexuellement transmissibles. B Halioua. E Malkin. Ed PUF. Coll " Que sais-je ? ".n°58
Vous devez être connecté à votre compte E-Santé afin de laisser un commentaire
PUBLICITÉ