PUBLICITÉ

Les saisons affectent nos pensées

Mise à jour par Marion Garteiser, journaliste santé le 09/02/2016 - 15h47
-A +A

Même en dehors de la dépression saisonnière, problème aujourd’hui bien connu, les saisons ont une influence sur la manière dont nous pensons et réagissons : mémoire, attention et certaines taches complexes subissent aussi l’impact du changement de saison.

PUB

En hiver, en été, notre cerveau change…

Selon une étude belge, notre cerveau fonctionne différemment selon les saisons. Une même tâche demandée en été, en automne, en hiver et au printemps ne va pas faire réagir les zones du cerveau de la même manière, ou pas tout à fait. Plus exactement, une épreuve de vigilance simple (appuyer sur un bouton quand une image s’affichait sur un écran) obtenait une réponse maximale au moment du solstice d’été, et minimale au moment du solstice d’hiver. Une autre tâche plus complexe (se souvenir d’une série de lettres) obtenait une réponse maximale à l’équinoxe d’automne, et minimale à l’équinoxe de printemps.

Attention, les performances à ces tâches ne changeaient pas avec les saisons. Mais en observant la réaction du cerveau par un IRM fonctionnel, les scientifiques ont établi que les zones concernées réagissaient moins à certaines périodes, ce qui pourrait indiquer qu’accomplir les tâches demanderaient alors un effort plus grand.

Rythme intérieur ou influence des éléments ?

Quand on parle de l’influence des saisons sur notre cerveau ou notre comportement, les travaux ne manquent pas. La dépression saisonnière est bien connue. On sait aussi que la saison influence la tension artérielle, le taux de cholestérol ou la quantité de nourriture absorbée. Notre comportement est lui aussi modifié : il y a plus de conceptions en hiver et au printemps, et plus de suicides violents au printemps et en été, par exemple. Dans toutes ces influences, les conditions extérieures comptent : selon les saisons il fait plus ou moins froid, on voit plus ou moins le soleil chaque jour, etc. Pour tenter d’isoler l’influence d’un rythme interne, les chercheurs ont gardé leurs sujets dans le laboratoire pendant quatre jours. Ils n’étaient exposés ni à la lumière, ni à la température extérieures. Et leur sommeil était modifié (une nuit sans sommeil suivie d’une nuit plus longue, de rattrapage). Pour les chercheurs, il semble donc que notre cerveau garde en mémoire les conditions lumineuses dans lesquelles il se trouve pendant plusieurs jours.

Initialement publié par Marion Garteiser, journaliste santé le 09/02/2016 - 15h47 et mis à jour par Marion Garteiser, journaliste santé le 09/02/2016 - 15h47
Notez cet article
Vous devez être connecté à votre compte E-Santé afin de laisser un commentaire
PUBLICITÉ