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A quoi servent les isoflavones?

Publié par Candice Leblanc, journaliste santé le 20/04/2009 - 00h00
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Les isoflavones sont des molécules végétales qui ressemblent aux oestrogènes humains. On leur prête de nombreuses vertus, notamment dans le traitement des symptômes de la ménopause.

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Isoflavones, les présentations


Au niveau de la structure chimique, les isoflavones, dits aussi phytoestrogènes, sont très proches des oestrogènes humains, ces hormones qui régulent en grande partie le cycle menstruel. Ils ont la capacité de se fixer partiellement sur les récepteurs aux oestrogènes, ce qui leur permet de limiter certains symptômes désagréables de la ménopause, telles les bouffées de chaleur et la sécheresse vaginale légères. On leur prête également des vertus protectrices, même s'il n'existe pas encore de consensus scientifique, vis-à-vis de l'ostéoporose, des maladies cardiovasculaires et du vieillissement.
Petit rappel. Durant la ménopause, le taux d'oestrogènes diminue fortement. Ce bouleversement hormonal provoque toute une série de symptômes, parfois difficiles à vivre. D'où le succès des traitements hormonaux substitutifs (THS), à base d'Œstrogène et de progestérone, qui diminuent réellement ces troubles. A la suite d'une mauvaise interprétation des résultats globaux d'une grande étude américaine (WHI) qui suivait des femmes de 50 à 79 ans, beaucoup de femmes ont pensé que ces traitements augmentaient le risque de phlébites, d'embolies et de cancer du sein ou de l'utérus. Elles se sont alors tournées vers les phytoestrogènes, qui leur semblent être une alternative plus "naturelle".

Dans le soja


On trouve les isoflavones dans certains légumes secs (lentilles, pois chiches, haricots), quelques céréales (avoine, houblon, millet), ainsi que dans la réglisse, le cumin, l'anis vert et la sauge. Mais le champion toute catégorie, c'est le soja: jusqu'à 2 mg d'isoflavones par gramme, soit 100 fois plus que dans les pois chiches! On ne parle pas ici des "germes de soja" que l'on cuisine au wok (il s'agit en fait de pousses d'haricots mungo), mais des préparations issues des graines de soja: le lait de soja, le tofu, le tempeh, le miso, etc., la concentration en isoflavones varie d'un produit à l'autre.
On conseille depuis longtemps aux femmes ménopausées de consommer du soja, mais depuis quelques années, les prétendus bénéfices des isoflavones font l'objet de vives controverses. En effet, de nombreuses études ont été menées pour tenter de démontrer leur efficacité, mais aucune ne fait l'unanimité.

Publié par Candice Leblanc, journaliste santé le 20/04/2009 - 00h00 Dr J.-P. Curtay et R. Razafimbelo, Le guide familial des aliments soigneurs. Albin Michel, 2005. - Dr J. Proust, Réponses à vos questions sur la ménopause. éd. Solar, 2008. - Dr R.N. Phillips (sous la direction de), Ménopause. Santé, forme, sexualité. éd. Marabout, 2006.
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thalie

Qu'en est-il exactement du danger de consommer de la sauge et du soja pour les femmes ayant eu une tumeur de l'ovaire? J'ai lu dernièrement qu'il y aurait un risque de nouvelle "flambée" si ces personnes consommaient de la sauge ou du soja? Sous quelle forme le soja pourrait-il être consommé pour ne pas prendre de risques ?
Je vous remercie de votre réponse. Merci de me donner des références dans ce domaine précis : les isoflavones et le cancer des ovaires.

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