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Présence de sang dans le sperme

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  • Présence de sang dans les vésicules séminales qui peuvent se déchirer un peu au moment où elles se contractent pour expulser le sperme. (Les vésicules séminales sont deux réservoirs situés derrière la prostate et contenant la plus grande partie du sperme.) C'est la cause la plus fréquente. C'est sans gravité et il n'y a pas d'autres symptômes.
  • Infection de la prostate (prostatite). Elle peut être due à une bactérie provenant d'une infection urinaire ou d'une maladie sexuellement transmissible. Outre le sang qu'il y a parfois dans le sperme, elle se présente avec de la fièvre, des frissons, des douleurs dans le bas du ventre et du dos, une fréquente envie d'uriner, des difficultés et des brûlures à la miction et à l'éjaculation. Non traitée, la prostatite peut devenir chronique. Lorsqu'elle est chronique, les symptômes sont de même nature que pour la prostatite aigüe, mais beaucoup moins intenses et il n'y a pas de fièvre.
  • Troubles de la coagulation. Ils entraînent une fragilité de tous les vaisseaux sanguins, qui peuvent facilement éclater. Pendant l'éjaculation, c'est ce qui se produit avec les vaisseaux des vésicules séminales. Les saignements risquent d'être abondants et difficiles à maîtriser.
  • Médicaments pour éclaircir le sang. L'aspirine prise sur une longue période, les produits antiplaquettaires et les anticoagulants entraînent une fragilité des vaisseaux sanguins du corps. Ils éclatent alors facilement. Les saignements risquent d'être abondants et difficiles à maîtriser.
  • Inflammation de l'épididyme (épididymite). En plus du sang qu'on retrouve parfois dans le sperme, cette infection s'accompagne d'une douleur lancinante, de fièvre, de rougeur dans la région génitale et de gonflement des testicules. Chez les moins de 40 ans, elle est en général causée par la gonorrhée ou une infection à Chlamydia. Chez les plus de 40 ans, elle est en général associée à une infection urinaire.
  • Cancer de la prostate dans de rares cas.

  • Ne pas prendre d'aspirine. Sauf si on vous l'a prescrite pour une longue période (pour des troubles cardiaques, par exemple), évitez de prendre de l'aspirine ou tout autre médicament ayant pour effet d'éclaircir le sang et qui pourrait accentuer le saignement. Parlez-en avec votre médecin.
  • S'assurer que le problème ne provient pas de la partenaire. Pour vérifier votre sperme, masturbez-vous ou utilisez un préservatif.
  • Demeurez serein. L'hémospermie est bénigne dans la grande majorité des cas. Aucune restriction ne s'impose quant à la fréquence des relations sexuelles.

  • Vous constatez que votre sperme contient du sang.
  • Ce symptôme s'accompagne de douleur lors de l'éjaculation ou de la miction, d'une douleur dans la région génito-anale d'un urgent besoin d'uriner, de fièvre ou de rougeur dans la région génitale.
  • Vous éprouvez un ou plusieurs de ces symptômes et vous avez plus de 50 ans.

Le médecin procédera d'abord à un examen des organes génitaux, puis de la région de la prostate en effectuant un toucher rectal. Au besoin, il demandera une analyse et une culture d'urine ainsi qu'une analyse sanguine ayant pour but de dépister un cancer de la prostate - précaution à prendre si le sujet a plus de 50 ans (le cancer de la prostate est rarissime avant cet âge). D'autres cultures, comme celle du sperme, peuvent être indiquées. Parfois, une échographie de la prostate par voie rectale et un test de l'antigène prostatique spécifique (APS) sont nécessaires pour exclure un cancer de la prostate. Dans certains cas, le médecin peut juger opportun de procéder à une cystoscopie. Effectué sous anesthésie locale, cet examen consiste à insérer dans l'urètre une minicaméra permettant de visualiser l'intérieur de l'urètre, les parois de la prostate et de la vessie.

L'hémospermie est habituellement bénigne. S'il y a infection de la prostate ou de l'épididyme, des antibiotiques et des anti-inflammatoires régleront le problème la plupart du temps. En cas de troubles de la coagulation, le médecin vérifiera l'efficacité de l'anticoagulothérapie de son patient. Au besoin, il modifiera le traitement. Si ce sont les médicaments pour éclaircir le sang qui sont responsables de la présence de sang dans le sperme, le médecin en vérifiera le dosage et s'assurera que le patient respecte bien le traitement. Au pire, il pourra changer de médicament. En cas de cancer de la prostate, on entreprendra le traitement requis. S'il n'y a aucun signe d'infection ou de cancer de la prostate, le médecin ne prescrira aucun traitement particulier puisque tout rentre dans l'ordre en quelques semaines, voire quelques mois. Si cela incommode vraiment, on peut s'abstenir de relations sexuelles pendant deux semaines. D'habitude, cela permet aux vaisseaux sanguins des vésicules séminales de guérir tout seuls.

Initialement publié le 31/05/2001 - 02h00 et mis à jour par <a href="/taxonomy/term/19397" hreflang="fr">Dr François Bénard, Centre Hospitalier de l'Université de Montréal</a> le 25/07/2005 - 02h00 Guide familial des symptômes sous la direction du Dr André H. Dandavino - Copyright Rogers Media, 2005
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millo

Bonsoir j'ai 18 ans ,n'ai eu de rapport qu'avec une seule personne non protégé et il est improbable que je puisse avoir une mst .
Mais cela fait 4 jours que je remarque la présence de sang dans mon sperme or mon urine est normale et je n'ai pas particulièrement mal . Pourriez vous me dire si c'est grave ou que dois je faire pour que cela cesse ? Et puis je continuer à avoir des rapports assez fréquent ?

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