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Poliomyélite

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La poliomyélite est une maladie virale  très contagieuse qui peut entraîner des paralysies irréversibles, liées à la destruction de neurones moteurs de la moelle épinière.

La poliomyélite touche surtout les jeunes enfants, de moins de 5 ans.

Autrefois très fréquente, elle est devenue exceptionnelle dans les pays occidentaux et dans une grande partie du monde grâce au programme lancé en 1988 par l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) pour éradiquer ce fléau alliant vaccinations systématiques des populations et surveillance de la maladie.

Le virus responsable de la poliomyélite est le poliovirus qui appartient au genre des entérovirus. Il en existe trois types.

C'est le virus de type 1 qui est le plus souvent isolé dans les cas de paralysies. Il provoque la destruction de la substance grise des neurones moteurs de la moelle épinière.

La transmission du poliovirus est exclusivement interhumaine :

  • La contamination se fait essentiellement par voie oro-fécale (eau, aliments souillés par les selles elles-mêmes contaminées) dans les pays où l'hygiène est précaire.
  • La transmission peut également plus rarement se faire par les gouttelettes émises lors de toux ou d'éternuements.

La période d'incubation (période comprise entre la pénétration du virus dans l'organisme et l'apparition des premiers symptômes) varie de  7 jours à 14 jours en général (avec des extrêmes de 3 à 35 jours).

  • A l’âge adulte, faire un rappel de vaccination à 25, 45 et 65 ans, puis tous les 10 ans.
  • Vérifier que la vaccination a bien été effectuée en cas de voyage dans des pays où la poliomyélite persiste (et notamment dans les 3 seuls pays où elle reste endémique : Afghanistan, Nigéria et Pakistan).
  • Respecter les règles élémentaires concernant l'hygiène des mains et des sanitaires, notamment lors de déplacements dans les pays où la maladie subsiste. (ce conseil est valable d’ailleurs pour lutter contre beaucoup d’autres maladies se transmettant par voie oro-fécale).
  • En cas de fièvre isolée ou syndrome grippal

Dans 10% des cas, la maladie se manifeste par un syndrome pseudo-grippal, c’est-à-dire par une fièvre (température supérieure ou égale à 38°5) ou encore un syndrome grippal (maux de tête, courbatures, troubles digestifs).

  • En cas de paralysies

Elles touchent surtout les membres inférieurs. L'atteinte est très variable et souvent asymétrique : partielle (diminution de la force musculaire) ou totale (muscle atrophié sans mobilisation possible). L'évolution des paralysies est très aléatoire, pouvant régresser partiellement ou totalement, ou alors persister de façon définitive avec de graves problèmes locomoteurs. 1 infection sur 200 évolue vers une paralysie irréversible, qui sera potentiellement fatale si les muscles respiratoires sont atteints.

Il faut bien noter que la poliomyélite ne s’accompagne d’aucun symptôme dans 90% des cas, ce qui est la cause de sa propagation : les personnes étant atteintes ne le sachant pas, elles contaminent d’autres personnes, essentiellement des enfants, dont certains présenteront par la suite des séquelles irréversibles.

  • Un examen neurologique complet doit être effectué, avec bilan musculaire et articulaire.
  • La ponction lombaire montre une réaction inflammatoire au niveau du liquide céphalo-rachidien, avec augmentation du nombre des lymphocytes. La présence du virus va y être recherchée
  • Le virus peut être retrouvé dans les selles pendant plusieurs semaines après l'apparition de la poliomyélite.
  • La présence d'anticorps spécifiques peut être recherchée dans le sang.

Il n'existe malheureusement pas de traitement spécifique de la poliomyélite.

Le traitement sera donc uniquement symptomatique :

La kinésithérapie est essentielle pour la rééducation fonctionnelle. Elle doit être débutée dès l'apparition des déficits musculaires et poursuivie régulièrement. Elle permet de limiter les séquelles musculaires (rétractions) et de redonner une certaine tonicité aux muscles atteints.

La chirurgie orthopédique intervient en cas de rétraction ou de raccourcissement important d'un membre ou encore d'une déformation gênant la respiration.

La seule façon de prévenir la maladie est la vaccination. Il existe 2 types de vaccins :

-le vaccin poliomyélitique oral

-le vaccin poliomyélitique inactivé injectable : c’est celui-ci qui est utilisé en France. 2 injections obligatoires espacées de deux mois dès l'âge de 2 mois (à 2 mois et 4 mois), avec un premier rappel obligatoire à 11 mois. Les rappels suivants vivement recommandés sont à effectuer à 6 ans, 11-13 ans, puis à 25 ans, 45 ans et 65 ans. Ensuite, procéder à un rappel tous les 10 ans.

On utilise en France le vaccin combiné, protégeant à la fois contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite (le DTPolio), les vaccinations contre la diphtérie et le tétanos étant également obligatoires à 2-4-11 mois.

Publié par <a href="/taxonomy/term/19071" hreflang="fr">Dr Sylvie Coulomb</a> le 04/06/2003 - 02h00

Grossiord A., Poliomyélite. In : Médecine de rééducation. A. Grossiord, J.P. Held (eds). Paris, Flammarion. B. Schaffer, Seytre. Histoire de l'éradication de la poliomyélite. PUF. Calendrier des vaccinations 2003. Avis du Conseil supérieur d'hygiène publique de France. B.E.H. n°6/2003. Bulletin épidémiologique hebdomadaire de l’Institut de veille sanitaire, BEH, 10 avril 2012 / n°14-15.

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