PUBLICITÉ

Obésité

PUB

L'obésité se définit comme une surcharge pondérale de 20 % ou plus du poids santé d'une personne. Pour vérifier si l'obésité nous guette, il existe une formule mathématique permettant de mesurer l'indice de masse corporelle (IMC) ou le tissu graisseux. Il s'agit de diviser le poids en kilos par la taille en mètres carrés (kg/m2). Un résultat normal varie entre 20 et 25. Un résultat qui se situe entre 25 et 30 laisse entrevoir un embonpoint. Au-delà de 30, l'individu est obèse. Dès 27, l'excès de poids est associé à des symptômes variés ainsi qu'à une augmentation de diverses maladies et de la mortalité. Pour vérifier si l'obésité nous guette, il existe une formule mathématique permettant de mesurer l'indice de masse corporelle (IMC) ou le tissu graisseux. Il s'agit de diviser le poids en kilos par la taille en mètres carrés (kg/m2). Un résultat normal varie entre 20 et 25. Un résultat qui se situe entre 25 et 30 laisse entrevoir un embonpoint. Au-delà de 30, l'individu est obèse. Dès 27, l'excès de poids est associé à des symptômes variés ainsi qu'à une augmentation de diverses maladies et de la mortalité. Au Canada, on estime qu'environ 35 % de la population présente un IMC supérieur à 27. Il existe deux types d'obésité : l'androïde et la gynoïde. L'obésité androïde se caractérise par une répartition des tissus graisseux dans la partie supérieure du corps, au-dessus du nombril. Ce type s'accompagne presque toujours de maladies graves, telles que le diabète et les maladies cardiovasculaires. L'obésité gynoïde, quant à elle, est caractérisée par une répartition adipeuse dans la partie inférieure du corps et elle entraîne moins de complications. Il existe aussi des formes d'obésité mixtes, où l'androïde et la gynoïde se confondent. Les deux types d'obésité s'accompagnent, en général, des symptômes suivants :

  • fatigue, perte d'énergie ;
  • somnolence ;
  • essoufflements ;
  • problèmes articulaires, comme l'arthrose, la douleur au dos et au genou ;
  • faim et soif accentuées et urines plus fréquentes, quand l'obésité est associée au diabète.

L'obésité est une maladie complexe pour laquelle intervient toute une série de facteurs. Il est encore difficile d'établir de façon claire et précise ce qui en est à l'origine. Hérédité. Dans 25 % des cas, on sait que l'obésité est de nature héréditaire. Si l'un des deux parents est obèse, l'enfant a un risque sur deux de souffrir d'obésité. Si les deux parents le sont, ce taux monte à 80 %, mais il ne dépasse pas 10 % si les deux parents ont un poids normal. Troubles métaboliques. Dans plusieurs cas, l'obésité est causée par une augmentation du taux d'insuline dans le sang (hyperinsulinimie). En produisant trop d'insuline, le corps diminue sa production de chaleur (thermogenèse). Le résultat est qu'au lieu d'être transformés en chaleur par les muscles, les aliments consommés deviennent des graisses. C'est pourquoi certains individus peuvent consommer entre 3000 et 4000 calories par jour, sans prendre de poids, alors que d'autres engraissent à vue d'oeil, en en absorbant la même quantité. Mauvaises habitudes alimentaires et inactivité. L'excès de graisses qui caractérise l'obésité peut aussi être causé par un déséquilibre entre l'absorption de calories et leur utilisation. Afin d'éviter de prendre du poids, il est essentiel de maintenir un équilibre entre l'apport énergétique et la dépense d'énergie. Pour conserver un poids idéal, on devrait consommer en moyenne entre 1800 et 2000 calories par jour et pratiquer une activité physique de façon régulière. Ralentissement métabolique. Certains facteurs contribuent à ralentir le métabolisme et, par le fait même, à favoriser le stockage des graisses. Les régimes amaigrissants trop stricts, le vieillissement, les perturbations hormonales causées par la ménopause ou l'arrêt du tabac sont parmi ces facteurs. Une personne qui cesse de fumer voit, par exemple, son métabolisme ralentir de 7 %. Troubles psychologiques. Une dépression grave peut, par exemple, entraîner un gain pondéral important par un abus de nourriture si la personne présente déjà une prédisposition à souffrir d'obésité. Certains médicaments. La pilule contraceptive, l'hormonothérapie, certains médicaments pour traiter l'arthrite, la dépression, l'anxièté, la schizophrénie et, de façon générale, les médicaments qui peuvent affecter l'humeur et les émotions, peuvent entraîner un gain de poids. Certaines maladies. Un mauvais fonctionnement de la glande thyroïde et le diabète, par exemple, sont souvent associés à l'obésité.

  • Proscrire les régimes amaigrissants soi-disant miracle. Les seuls régimes qui soient vraiment efficaces doivent contribuer à faire perdre de la graisse. Or, la plupart des régimes qu'on trouve sur le marché font aussi perdre du muscle et de l'eau. Si la diète que vous adoptez vous fait perdre plus d'un kilo par semaine, c'est que vous perdez aussi des muscles et de l'eau. Aucune diète ne peut parvenir à faire perdre plus d'un kilo de graisse par semaine. Vous devez aussi proscrire les régimes amaigrissants qui excluent l'un des trois nutriments essentiels : glucides, protides et lipides.
  • Surveiller l'alimentation. Évitez les aliments concentrés tels que les pâtisseries, les viandes grasses et les charcuteries. Même les jus de fruits naturels (dans lesquels les fibres sont enlevées) sont à consommer avec modération puisqu'ils contiennent une forte concentration de calories. Vous ne mangeriez pas cinq oranges au petit déjeuner, vous le faites pourtant en buvant un seul verre de jus. Les sucreries et les graisses sont aussi à consommer avec modération. Favorisez plutôt les fruits et les légumes frais, les pâtes alimentaires sans gras ajouté, les viandes blanches et les poissons.
  • Être actif. Le nombre de personnes obèses augmente de façon exponentielle parce que les gens sont de plus en plus sédentaires. La marche constitue la meilleure forme d'exercice et une heure de promenade par jour suffit. Si vous le pouvez, ajoutez une autre activité dans votre journée, comme la natation, des randonnées à bicyclette et du ski de fond. Aussi peu que 10 minutes de ces exercices chaque jour sont suffisantes pour perdre peu à peu un surplus de poids.
  • Éviter l'alcool. Pour accroître l'efficacité d'un régime amaigrissant, laissez tomber l'alcool, y compris la bière et le vin, à cause de leur haute teneur en calories et de leur effet stimulant sur l'appétit. De plus, l'alcool diminue la volonté de perdre du poids.
  • Boire de l'eau.
  • Avoir de bonnes habitudes alimentaires. Évitez de négliger le petit déjeuner et prenez votre repas du midi à heure fixe. Le premier élément d'un régime amaigrissant est la régularité des repas. Vous devez également prévoir des collations pendant la journée afin d'éviter les fluctuations du taux de sucre dans votre sang. On vous recommande surtout de prendre un fruit pour la collation. Vous devriez en fait consommer six fruits par jour, un avec chaque repas et trois en collation. Les personnes obèses doivent s'abstenir de manger avant de se coucher pour éviter les régurgitations.
  • Faire un graphique. Une fois par semaine, reportez votre poids sur un graphique qui montre le poids initial et le poids désiré. Vous pouvez ainsi visualiser vos progrès et c'est un excellent élément de motivation.
  • Manger des fibres. Vous allez ainsi vous sentir rassasié. En plus de ne pas faire grossir — les fibres ne sont pas absorbées par l'organisme —, elles permettent d'atteindre la satiété rapidement. On trouve des fibres dans les céréales, le son (de loin le plus riche en fibres), les légumineuses, les légumes et les fruits. Vous devriez manger environ 40 grammes de fibres par jour.

Vous remarquez que l'obésité s'installe (IMC supérieur à 27). Votre gain de poids s'accentue et vous n'arrivez plus à le maîtriser.

Le médecin procède d'abord à un bilan de santé complet. Il vérifie ensuite, par des tests spécifiques, l'état de la surcharge pondérale du patient (vérification de l'indice de masse corporelle, circonférence de la taille, etc). Des tests sanguins sont, par la suite, réalisés afin de vérifier la présence de maladies associées à l'obésité (diabète, hypercholestérolémie, etc). Le médecin s'assure enfin de bien renseigner le patient sur la maladie, sur la qualité et la nature des soins qui seront dispensés, sans oublier de lui souligner l'importance de sa collaboration.

Le seul moyen de traiter efficacement l'obésité est d'établir un déficit calorique, c'est-à-dire de faire en sorte que le patient dépense plus d'énergie qu'il n'en consomme. Les médecins suggèrent habituellement des régimes spéciaux et des recettes à leurs patients. Des suppléments vitaminiques sont parfois administrés pour faire en sorte que les apports d'éléments essentiels soient respectés. Dans les cas où les patients sont suivis de près et afin de les motiver, certains médecins recommandent des visites médicales hebdomadaires. Ils leur proposent, chaque semaine, des vidéos sur un thème touchant l'obésité (nutrition, maladies cardiovasculaires, etc). Ils recueillent de plus quatre échantillons d'urine du matin, prélevés au cours de la semaine, afin de vérifier s'ils contiennent des corps cétoniques (la présence de corps cétoniques dans les urines confirment que le patient brûle des graisses). Quant aux médicaments, il en existe un seul en France indiqué dans le traitement de l'obésité. L'Orlistat (Xénical) permet de diminuer de 30 % l'absorption des graisses par l'intestin. Le traitement est efficace mais s'accompagne quelquefois de certains effets secondaires, de diarrhées et de flatulence notamment. Finalement, la chirurgie qui vise à réduire le volume de l'estomac (gastroplastie) ne doit être réservée que dans certains cas d'obésité grave, car elle peut entraîner des complications. /*1211/Perdre de la graisse et non des muscles/*/

Publié par <a href="/taxonomy/term/18959" hreflang="fr">Dr J.- André Boyer, Omnipraticien</a> le 06/09/2001 - 02h00 Guide familial des maladies publié sous la direction du Dr André H. Dandavino - Copyright Rogers Média, 2001
Vous devez être connecté à votre compte E-Santé afin de laisser un commentaire
PUBLICITÉ