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De l'obésité à la globésité

Publié par C. De Kock, journaliste santé le 03/02/2004 - 00h00
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L'obésité est devenue un problème de santé publique mondial. L'OMS n'a d'ailleurs pas hésité à créer un néologisme pour qualifier ce fléau : la globésité. Certains pays ont fait preuve d'imagination et même d'humour pour contrer ce phénomène.

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En Belgique, 20 à 30% de la population présente un excès de poids. Aux Etats-Unis, un nouveau-né aura deux chances sur trois d'être obèse à l'âge adulte. Si cette prévision s'avère exacte, elle frôle la catastrophe. " On est foutu, on mange trop ", chante Alain Souchon. Ce à quoi nous pouvons ajouter " et on ne bouge pas assez ". Certains pays n'ont pas hésité à passer à l'action : humour anglais et comédie à l'italienne. Un florilège de bonnes idées.

  • Chez Sa Très Gracieuse Majesté, afin de sensibiliser leurs patients à la prévention de l'obésité, du diabète et des maladies cardio-vasculaires, certains cabinets de médecine générale n'hésitent pas à prescrire à leurs patients des fruits, des légumes, du hareng, des patchs de nicotine et même de l'exercice physique. Ceux qui ne savent pas où ni comment se procurer des aliments sains se voient prescrire une petite visite dans un supermarché Sainsbury's. Les employés de ces magasins spécialisés se feront un plaisir de leur expliquer comment faire leurs courses sainement et bon marché.
  • D'autres médecins vont même jusqu'à se transformer en légumiers et vendent des fruits et des légumes à leurs patients et aux habitants du quartier.
  • En Italie, le ministre de la Santé envisage d'instaurer ou de réinstaurer le jeûne du vendredi (une tradition catholique) et de réduire les portions servies dans les cantines des écoles et des hôpitaux.
  • Au pays de l'oncle Sam, où 15% des enfants âgés de 6 à 19 ans souffrent d'un excès pondéral majeur, les profs d'éducation physique et de sport donnent dans le bulletin des élèves une appréciation sur leur poids et leur condition physique.
  • En Grande-Bretagne encore, le gouvernement pourrait nommer des inspecteurs chargés d'étudier le contenu des boîtes à tartines des écoliers et instaurer dans les établissements scolaires des cours de diététique. Un écolier britannique sur trois a une tendance à l'obésité et une étude a indiqué que les repas dans les cantines scolaires sont trop gras, trop sucrés et trop salés.
  • Les écoles britanniques pourraient mettre leurs équipements sportifs à la disposition des élèves avant et après la classe et recevoir un budget pour organiser des activités parascolaires. Les enfants participant à ces activités seraient récompensés par des bons d'achat pour des livres, des CD, etc. Les athlètes qui ont raccroché pourraient mettre leurs talents au service des écoles. Ils seraient payés par la loterie nationale.
Publié par C. De Kock, journaliste santé le 03/02/2004 - 00h00 " Des idées à la tonne ", G. Ostyn, Le Journal du Médecin, n°1547
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