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Nutricosmétique : nourrir sa peau de l'intérieur... à la juste dose

Mise à jour par Isabelle Eustache, journaliste Santé le 13/04/2015 - 11h58
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La nutricosmétique ou cosmétofood, c'est nourrir sa peau de l'intérieur en mangeant des aliments enrichis en principes actifs. Ce domaine est en pleine expansion. Toutefois, l'idée n'est pas de prendre au hasard des cocktails de multi-vitamines ou d'autres micronutriments à visée esthétique, mais de définir uniquement ce dont vous avez besoin pour combler un manque, un déficit précis.

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La cosmétofood a débarqué

La nutricosmétique et la cosmétofood sont des orientations en telle croissance en Europe et au Japon que l'on ne peut pas les ignorer. Des chiffres d'affaires énormes sont engagés (1,5 milliard de dollars dans le monde). Les grandes orientations sont :

  • les soins de la peau avec notamment l'hydratation,
  • les anti-rides,
  • les soins des cheveux, des ongles,
  • la protection solaire,
  • les autobronzants,
  • les anti-fatigue,
  • les anti-stress,
  • etc.

A tel point que désormais, des visiteurs médicaux démarchent même les dermatologues pour des yaourts... Au Japon, on trouve aussi des boissons anti-botox, voire des petites bouteilles contenant du collagène. En Europe, ce sont plutôt actuellement des yaourts à boire (type Actimel) ou des soupes allégées mais enrichies en certains principes actifs.

 

Recherches et débats autour de la nutricosmétique

La nutricosmétique est largement abordée par de nombreux experts lors des congrès de l'Association francaise de médecine morpho-esthétique et anti-âge (AFME). De nombreuses discussions sont porté sur les nutriments et les micronutriments. Par exemple, concernant la vitamine C dont la peau a grand besoin, le Dr Y Gall a montré la déficience de la vitamine C dans la peau : il semblerait que nos apports alimentaires soient insuffisants, même chez les personnes qui consomment beaucoup de fruits et légumes (aliments réputés pour leur richesse en vitamine C). C'est comme si cet antioxydant n'arrivait pas à destination jusqu'aux cellules cibles.

D'ailleurs, un spécialiste de l'écosystème intestinal a souligné que la malabsorption est un phénomène très fréquent et sous estimé (1). Autrement dit, beaucoup de vitamines et de micronutriments essentiels ne passent pas bien la barrière intestinale en raison d'un fonctionnement non optimal. Il semble donc dérisoire de consommer des compléments alimentaires si ceux-ci n'arrivent pas bien à passer le filtre intestinal. La muqueuse intestinale fait près de 800 m² et constitue un véritable organe endocrine car elle secrète des quantités de pré-hormones ayant de multiples rôles, notamment sur la faim et la satiété, l'absorption des micronutriments et toutes sortes de régulations. Quand la muqueuse intestinale est mise à mal, elle se dérègle, ce qui se répercute sur l'immunité.

Initialement publié par Isabelle Eustache, journaliste Santé le 15/07/2008 - 00h00 et mis à jour par Isabelle Eustache, journaliste Santé le 13/04/2015 - 11h58

(1) Dr Georges Mouton.
(2) Dr Donat de Groote.
(3) Pr S Hercberg.
(4) Omenn GS., J Natl Cancer Inst. 1996 Nov 6;88(21):1550-9.
(5) Van der Schaft J et al., Ageing Res Rev. 2013 May 29. pii: S1568-1637(13)00026-3. doi: 10.1016/j.arr.2013.05.004.
Congrès de l'Association française de médecine morpho-esthétique et anti-âge (AFME), 7-8 juin 2008, Paris. Entretien avec le Dr Catherine de Goursac.

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