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Naître dans l'eau

Publié par Isabelle Eustache le 22/10/2004 - 02h00
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Très pratiqué dans les pays d'Europe du Nord, l'accouchement dans l'eau est encore très peu répandu en France. Selon les adeptes, cette méthode ne manque pas d'intérêt : diminution de la durée de l'accouchement, de l'intensité des contractions, du recours à la péridurale, etc.

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L'accouchement est le plus souvent pris en charge de façon médicalisée, associant la position sur table d'opération, avec péridurale et épisiotomie. L'accouchement aquatique est une alternative qui se répand dans les pays occidentaux : 8.255 femmes ont pris un bain chaud pendant le travail et 4.494 ont donné naissance dans l'eau entre 1992 et 1993, en Angleterre et au Pays de Galles. La France n'a sans doute pas atteint ce niveau, mais de nombreuses maternités s'équipent en baignoire de relaxation et les accouchements dans l'eau se développent.

L'Association française de naissance aquatique (AFNA) a été fondée en 1999, dans le but de développer l'accouchement aquatique. Nombre d'informations sont divulguées sur son site internet. Par exemple, on y apprend que les centres de naissance annonçant leur pratique (nouvelle) d'accouchement aquatique sont de plus en plus nombreux, mais que le plus souvent, l'eau n'est utilisée que pour ses bienfaits relaxants pendant le travail et non lors de l'accouchement. C'est ainsi que le Dr Thierry Richard, gynécologue obstétricien et président de l'AFNA, n'a recensé que quatre lieux en France réalisant, dans le vrai sens du terme, des naissances aquatiques :

  • Clinique du Champ Fleuri à Decines, près de Lyon.
  • Maternité d'Arcachon.
  • Centre hospitalier de Guingamp (22).
  • Polyclinique d'Oloron (64).

Quels sont les intérêts médicaux de cette méthode ?

  • Une amélioration de l'élasticité du périnée durant l'accouchement, ce qui a pour effet de diminuer considérablement le recours à l'épisiotomie (incision préventive du périnée).
  • Une diminution de la durée de l'accouchement et de l'intensité des contractions. En effet, le col de l'utérus se dilatant beaucoup plus rapidement, la maman souffre moins et pendant moins longtemps.
  • C'est ainsi que les recours aux péridurales, aux forceps ou aux césariennes sont moins fréquents.

Dans quelles conditions se déroule une naissance dans l'eau ?

  • La baignoire employée est de larges dimensions (1.600 litres environ, soit 6 fois le volume d'une baignoire classique), permettant la liberté de mouvements et les positions de son choix. La présence du papa dans le bain est possible si le couple le souhaite.
  • La température de l'eau est strictement contrôlée et maintenue en permanence à 37°C (jamais au-dessus).
  • La salinité de l'eau est de 9g/litre, ce qui permet d'améliorer encore l'élasticité tissulaire en rendant l'eau isotonique aux liquides extracellulaires de l'organisme et d'apporter des oligo-éléments.
  • La future maman a le choix de donner naissance à son enfant en position accroupie ou demi assise, positions plus naturelles que celle habituellement employée (couchée sur le dos, jambes dans les étriers), tout en conservant une bonne surveillance de la sortie de l'enfant.
  • Côté sécurité, les conditions de surveillance sont très étroites et le système de sortie est rapide pour la maman en cas de problèmes (malaise, hémorragie, souffrance foetale aiguë…).
  • La sécurité bactériologique est également bien assurée.

Publié par Isabelle Eustache le 22/10/2004 - 02h00
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