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Ménopause : quelle est la place du traitement hormonal ?

Mise à jour par Marion Garteiser, journaliste santé le 15/10/2015 - 14h55
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Recommandé, puis vilipendé comme très dangereux, le traitement hormonal de substitution trouve aujourd’hui sa place pour soulager les symptômes les plus gênants de la ménopause.

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Où en est-on par rapport au traitement hormonal de substitution ?

Commençons par reparler de « l’étude WHI». Celle qui a diminué très fortement l’utilisation du traitement hormonal de substitution, au début des années 2000. Elle montrait une augmentation du risque cardiovasculaire, et du risque de cancer du sein, chez les femmes ménopausées qui prenaient un traitement hormonal de substitution, c’est-à-dire une combinaison de deux hormones de synthèse : un œstrogène et un progestatif particulier. Dans les années qui ont suivi, les gynécologues ont fait face à un véritable mouvement de panique et le THS a perdu sa place de traitement de première intention contre les symptômes de la ménopause. A l’heure actuelle, selon le Pr Serge Rozenberg, gynécologue spécialiste de la ménopause et de l’ostéoporose au CHU Saint-Pierre et membre de la Belgian Menopause Society, «  moins de 10 % des femmes dans la tranche d’âge concernée par la ménopause, c’est-à-dire entre 50 et 65 ans, sont traitées. On estime pourtant que 30 à 50% d’entre elles présentent des symptômes gênants. Ce qui implique une perte de qualité de vie. » C’est vrai en particulier en ce qui concerne un des symptômes fréquents de la ménopause : la sécheresse vaginale. Inconfort, douleurs pendant les relations sexuelles, mais aussi cystites à répétition, voire atrophie vaginale : ce symptôme n’est pas à prendre à la légère, et il touche 40% à 70% des femmes… Or la majorité d’entre elles se sentent incapables d’en parler à leur médecin !    

 

Qui peut bénéficier du traitement hormonal de substitution ?

Il y a des cas simples : les femmes qui subissent des désagréments importants à cause des symptômes liés à la ménopause (bouffées de chaleur, transpiration, irritabilité, sécheresse vaginale) et n’ont pas de contre-indication à la prise du traitement hormonal de substitution peuvent utiliser ce traitement jusqu’à ce que les symptômes disparaissent. Ce traitement présente peu de risques. Il est en effet nettement moins dosé, et fait appel à un progestatif différent par rapport au traitement donné au début des années 2000.

Pour les femmes qui ne présentent pas de symptômes, ou seulement des troubles légers, la situation n’est pas très compliquée non plus. On peut laisser la ménopause suivre son cours sans traitement médical.
Le cas des femmes qui présentent des symptômes gênants mais aussi des contre-indications (antécédents de cancer du sein, d’embolie pulmonaire ou d’AVC) est plus compliqué. « Il faut dans ce cas consulter son médecin traitant pour peser avec lui les bénéfices et les risques du traitement. Et souvent on prescrira d'autres traitements que des traitements hormonaux généraux » explique le Pr Rozenberg.

Initialement publié par Marion Garteiser, journaliste santé le 15/10/2015 - 14h55 et mis à jour par Marion Garteiser, journaliste santé le 15/10/2015 - 14h55

Pr Serge Rozenberg, gynécologue spécialiste de la ménopause et de l’ostéoporose, CHU Saint-Pierre. Belgian Menopause Society.
Pour en savoir plus : http://www.e-guide-visuel-menopause.be/

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