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La malédiction du grand droit

Mise à jour par Marion Garteiser, journaliste santé le 20/11/2014 - 11h28
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Le claquage du grand droit est une blessure qui touche les abdominaux et est assez méconnue des sportifs. Elle est pourtant très répandue. Surtout en tennis ! Explications.

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Abdominaux : le grand droit, muscle sensible

Le grand droit est le muscle principal des abdominaux. Il réagit parfois très mal à un ordre de contraction violent après étirement comme lors d'un service ou d'un smash au tennis.

Bien sûr, on peut aussi se déchirer le grand droit dans d'autres disciplines. Au football par exemple, lorsqu'un gardien se détend pour prendre la balle en hyperextension derrière lui ou en rugby en cas d'écrasement de la mêlée.

Dans certains cas, la lésion est brutale et le diagnostic ne fait aucun doute. Mais il arrive aussi qu'elle se produise de facon plus insidieuse, presque fibre par fibre, entraînant une sensation de type point de côté.

Au début, ces douleurs sont parfaitement supportables et disparaissent après quelques jours. On continue alors à s'entraîner sans se douter que, dans l'ombre, le muscle se déchire comme un vieux chiffon. Ensuite, elles s'intensifient et on finit par éprouver une sensation comparable à un coup de poignard dans le ventre à chaque fois qu'on lève le bras.

Par échographie, on distinguera alors une cicatrice fibreuse et inextensible (témoin des récidives) sur le grand droit. Dans les sports de raquette (tennis, squash, badminton), cette blessure survient souvent à gauche du nombril chez les droitiers, et inversement pour les gauchers.

Rupture du grand droit : comment protéger ses abdominaux ?

Si le grand droit est fragile, cela tient au fait qu'il est constitué essentiellement de fibres lentes et entrecoupé de bandes striées aponévrotiques qui le rendent peu élastique.

Comment s'en protéger ?

  • Il faut impérativement varier les techniques de musculation avec des exercices excentriques qui permettent d'équilibrer les deux parties du grand droit. Classiquement, on conseille de lancer un medicine-ball contre un mur en se tenant de face, bras au-dessus de la tête.
  • Soulignons aussi l'importance de bien s'étirer, ne serait-ce que pour prendre conscience d'une douleur à côté du nombril qui constitue, le cas échéant, un signe fort pour suspendre son entraînement.
  • Enfin, il faut être toujours très progressif dans la sollicitation des muscles abdominaux. Evitez par exemple de servir d'emblée au maximum de puissance lors d'une partie de tennis ou de frapper comme une mule les premiers échanges en badminton, ainsi qu'on le voit régulièrement faire par les joueurs les plus fougueux.

Cette blessure reste d'ailleurs l'apanage des jeunes. En vieillissant, on tape généralement moins fort et l'on préserve mieux ses abdominaux. A toute chose, malheur est bon !

Initialement publié par Gilles Goetghebuer, journaliste santé le 08/03/2005 - 00h00 et mis à jour par Marion Garteiser, journaliste santé le 20/11/2014 - 11h28
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