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Maladie de Parkinson

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La maladie de Parkinson associe trois symptômes majeurs :

  • L'akinésie : c'est le symptôme le plus important et le plus gênant de la maladie de Parkinson. Les gestes sont plus lents, moins amples et fatiguent. C'est comme dans un film au ralenti. Le visage est moins expressif, la voix est monotone, faible. La marche est perturbée et se fait à petits pas glissés, les bras ne se balancent plus pour accompagner le mouvement, mais restent collés au corps. Les démarrages sont parfois difficiles, comme bloqués et s'accompagnent souvent de piétinement. L'écriture se modifie aussi et devient de plus en plus petite au fil des lignes. Cette "micrographie", comme on l'appelle, est d'ailleurs un excellent signe précoce de la maladie.
  • L'hypertonie, autre symptôme de la maladie de Parkinson : c'est une rigidité d'un membre, comme un tuyau de plomb ; il a tendance à garder la position qu'on lui a donné. Quand l'examinateur fléchit le poignet ou le coude, cette hypertonie cède parfois par à-coups, donnant la sensation de roue dentée.
  • Le tremblement, autre symptôme de la maladie de Parkinson : il apparaît au repos, sur des muscles relâchés. Régulier et lent, il touche surtout les extrémités (mains, pieds, menton), mais épargne la tête. Il s'accentue à la fatigue lors des émotions ou de la concentration. Il diminue ou disparaît au cours des mouvements volontaires, ce qui permet les activités fines ou précises. D'abord d'un seul côté, il peut se généraliser, mais garde toujours une prédominance unilatérale.
  • Les autres signes de la maladie de Parkinson sont des troubles de la posture, responsables d'une attitude soudée du malade (tronc penché en avant, genoux et coudes semi-fléchis) qui entraînent une instabilité et expliquent les risques de chute. On voit également une hypersalivation, des problèmes de convergence oculaire, d'hypotension, une perte de poids, une tendance dépressive.

La maladie de Parkinson est une maladie dont on ne connaît pas la cause, mais qui correspond à la perte de neurones dans des zones précises du cerveau. Les neurones de ces régions fabriquent normalement un messager chimique (neurotransmetteur) appelé dopamine, dont le manque est responsable des signes caractéristiques de la maladie. Certaines hypothèses suggèrent pourtant la responsabilité de toxiques (pesticides, herbicides), ou de facteurs génétiques.

  • Bien se renseigner sur la maladie, son stade, son évolution.
  • Suivre scrupuleusement le traitement instauré par le médecin : régularité et respect des horaires de prises sont indispensables à son efficacité et à sa bonne tolérance.
  • Adapter le traitement au fur et à mesure de l'évolution de la maladie de Parkinson. La compensation de la dopamine manquante (par son équivalent médicamenteux, la L-dopa, ou par des produits qui en miment les effets, comme les agonistes dopaminergiques) doit être constamment réévaluée.
  • Se faire suivre par un kinésithérapeute : pour entretenir les capacités respiratoires, l'amplitude articulaire, la marche et l'équilibre.
  • Accepter un accompagnement social : déclaration de longue maladie (ALD), aides à domicile, aide ménagère, ouverture de dossiers auprès de l'assistante sociale, demande de l'Allocation Pour l'Autonomie (APA), etc.
  • Ne pas négliger l'accompagnement psychologique : la dépression n'est pas en "réaction" à la maladie, mais liée à celle-ci.

Il faut consulter dès les premiers symptômes de la maladie de Parkinson :

  • Dès l'apparition d'un tremblement de repos, occasionnel, unilatéral, éventuellement précédé par une sensation de trémulation intérieure.
  • Quand certains phénomènes, peu précis, commencent à gêner : sensation de raideur ou de lenteur d'un membre, écriture qui change et devient petite, perte de la dextérité d'une main (piano), douleur musculaire d'une épaule, fatigue générale ou amaigrissement.

Pour diagnostiquer une maladie de Parkinson, le médecin, au cours d'un interrogatoire minutieux et d'un examen clinique, tentera de mettre en évidence l'akinésie, l'hypertonie, le tremblement. Ces trois symptômes de la maladie de Parkinson sont souvent accompagnés de manifestations plus générales. Leurs répercussions dans la vie professionnelle, sociale doivent être évaluées : capacité de conduire une automobile, de voyager, de se déplacer seul ; gêne dans les actes de la vie quotidienne, habillage, toilette, alimentation ; dépendance éventuelle envers un conjoint, etc. Il n'y a pas d'examens complémentaires à faire pour établir le diagnostic de la maladie de Parkinson.

La maladie de Parkinson est une affection évolutive, très différente d'un malade à l'autre. Pour l'instant, les traitements ralentissent l'évolution de la maladie de Parkinson, mais ne la guérissent pas. Dans l'ensemble, les formes "tremblantes" de la maladie de Parkinson sont de meilleur pronostic que les formes à début "akinétique" ou "hypertonique". En phase de début, quand la gêne s'installe dans la vie quotidienne, on peut commencer les anticholinergiques à petites doses en cas de tremblement, ou l'amantadine dans les débuts akinétiques. Parfois, la prise de certains antidépresseurs ou d'anxiolytiques à petites doses est utile. Attention à ne pas utiliser de neuroleptiques. Quand ces traitements ne suffisent plus à limiter le handicap, il est souhaitable de commencer le traitement par la L-Dopa. Pour certains, ce sera après 6 mois d'évolution de la maladie de Parkinson, pour d'autres 3 ou 4 ans. Il faut rechercher une dose minimale efficace, variable pour chacun. Avec les années, l'évolution de la maladie de Parkinson se poursuit néanmoins, compliquée d'effets secondaires au traitement (mouvements involontaires, fluctuation d'action), ou de la hausse de la dépendance. Le fractionnement des doses et l'ajout d'agonistes dopaminergiques est alors indiqué. Une nouvelle voie thérapeutique pour le traitement de la maladie de Parkinson est la compensation de la perte des neurones par la greffe de neurones foetaux : encore au stade expérimental, elle donnera peut être une réponse satisfaisante dans les années à venir.

Publié par <a href="/taxonomy/term/19132" hreflang="fr">Dr Stéphanie Lehmann</a> le 31/12/2001 - 01h00 Guide familial des maladies publié sous la direction du Dr André H. Dandavino - Copyright Rogers Média, 2001
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