PUBLICITÉ

Lupus

PUB

L'évolution de la maladie est extrêmement variable dans le temps et dans la gravité. Il faut distinguer les lupus quiescents ("endormis"), qui ne nécessitent qu'une surveillance simple, des lupus symptomatiques, imposant des traitements plus ou moins forts ou prolongés en fonction de la fréquence et de la gravité des poussées, et bien sûr en fonction des organes touchés par la maladie. Par exemple, une simple atteinte cutanée ou articulaire sera traitée par des anti-inflammatoires, alors qu'une atteinte rénale nécessitera un traitement par cortisone et immuno-suppresseurs. Et enfin, il faut savoir que les grossesses aggravent la maladie. Une contraception efficace doit donc être proposée. Sous ce nom, un groupe de discussion crée en juin 2002, dont l'objet est le lupus dans toutes ses dimensions, tant médicales que sociales. Par l'intermédiaire de ce groupe, les adhérents pourront communiquer et trouver réponses à leurs questions, créant une dynamique d'échanges d'informations.

Le /*983/lupus/*/ est une maladie auto-immune, c'est-à-dire résultant d'un dysfonctionnement du système immunitaire, qui au lieu de défendre l'organisme des agressions extérieures, se retourne contre lui. On ne connaît pas les causes précises de déclenchement, mais on sait qu'il existe un terrain génétique favorisant ce type de maladies. C'est également une maladie rare qui touche surtout les femmes en période d'activité génitale. Encore plus rarement, certains médicaments peuvent être à l'origine d'un lupus, comme les bêta-bloquants.

Le lupus est une maladie rare pouvant être bénigne ou très grave, mais évoluant toujours de façon imprévisible. La variabilité des organes atteints rend son diagnostic difficile (en dehors des atteintes cutanées qui sont assez typiques), mais les dosages d'anticorps dans le sang permettent de le confirmer. En pratique, une maladie qui évolue par poussées et touche plusieurs organes en même temps devrait mettre la puce à l'oreille du médecin.

La particularité du lupus est qu'il peut toucher tous les organes. Ainsi, devant une fièvre, des maux de tête ou un état de fatigue, il est difficile d'identifier un lupus. Toutefois, certaines lésions sont plus typiques, notamment les lésions dermatologiques qui se traduisent par une rougeur du visage touchant le nez, les pommettes et le front (d'où le nom de "lupus"). Les lésions dermatologiques du lupus sont très sensibles au soleil. Il existe également des douleurs aux articulations que l'on retrouve presque toujours au cours de l'évolution de la maladie. Globalement, tous les organes peuvent être touchés, dont les reins, le coeur, le système nerveux, le système digestif, le système respiratoire, les yeux, les cellules sanguines (anémie, baisse des globules blancs et des plaquettes), mais la plupart des symptômes ne sont pas spécifiques et peuvent se retrouver dans d'autres maladies. Le problème pour le médecin est donc de penser au lupus pour demander les examens adéquats.

Le diagnostic de lupus repose d'abord sur l'analyse des symptômes et sur les examens biologiques (prise de sang). Il est parfois difficile sur la description de tel ou tel symptôme, de faire le diagnostic de lupus, compte tenu de la grande diversité des manifestations. Toutefois, après un interrogatoire minutieux et un examen clinique, le médecin peut déjà faire un diagnostic devant une association de signes qui pris séparément n'auraient rien de spécifiques. Cependant, la confirmation du diagnostic vient des dosages sanguins. On recherche dans le sang la présence d'une inflammation (par la vitesse de sédimentation), mais surtout d'anticorps particuliers appelés anticorps "anti-nucléaires" et "anti-DNA natif" (car dirigés contre les noyaux des cellules). Un cas particulier est celui des lésions cutanées, qui peuvent faire l'objet d'une biopsie (prélèvement d'un petit fragment pour analyse). Ce prélèvement se fait en général sous anesthésie locale et ne nécessite pas d'hospitalisation.

Le principe du traitement du lupus est de limiter les phénomènes inflammatoires et immunitaires. La plupart des médicaments sont donc basés sur la diminution de l'immunité. Pour l'inflammation, on utilise des anti-inflammatoires classiques en connaissant leur toxicité pour l'estomac. La cortisone, dont les effets secondaires sont une décalcification osseuse, une toxicité digestive et une augmentation du risque infectieux, est également utilisée. Assez curieusement, des médicaments contre le paludisme dits "anti-paludéens de synthèse", font également partie du traitement. Pour diminuer l'immunité, on utilise le plus souvent le cyclophosphamide et l'azathioprine, sachant que la cortisone leur est souvent associée, en raison de sa rapidité d'action (les autres traitements ont un effet retardé). Ces médicaments dits "immuno-suppresseurs" ont parfois des effets secondaires graves comme l'hématurie (sang dans les urines) ou l'augmentation du risque infectieux (sensibilité accrue aux infections par diminution de l'immunité).

Publié par <a href="/taxonomy/term/19135" hreflang="fr">Dr Renaud Guichard</a> le 20/09/2002 - 02h00 http://www.orpha.net
Vous devez être connecté à votre compte E-Santé afin de laisser un commentaire
PUBLICITÉ