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Homosexualité en Belgique : où en est-on ?

Mise à jour par Marion Garteiser, journaliste santé le 24/03/2014 - 11h11
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Certes, en Belgique, les homosexuels sont plutôt bien lotis en termes de protection par la loi.

Mais dans la vie quotidienne, les homosexuels restent exposés à des difficultés qui peuvent entraîner un mal-être parfois profond.

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En Belgique, l’homosexualité est bien tolérée... officiellement

Toute discrimination pour des raisons d’orientation sexuelle est formellement interdite en Belgique. Les couples homosexuels ont en outre une quasi-égalité de droits avec les couples hétérosexuels : le mariage n’est pas réservé aux unions entre hommes et femmes, et l’adoption est aussi ouverte aux couples homosexuels.

Si l’on compare cet état de fait à ce qui se passe dans les pays voisins, il y a de quoi être optimiste. Tout près de nous, en France, on a vu les réactions extrêmement violentes déclenchées par le droit au mariage pour les homosexuels. Et, plus loin, il y a encore des pays où l’homosexualité est punie de mort.

Cependant, toutes les évolutions de la société ne sont pas positives pour les homosexuels.

On observe à l’heure actuelle une utilisation de plus en plus banalisée de mots désignant les homosexuels comme insultes. Et si, la plupart du temps, ces mots sont utilisés "pour rire" selon ceux qui les profèrent, les entendre reste dévastateur pour un(e) jeune homo.

Dans les populations d’origine immigrée, l’homosexualité reste souvent mal vue, voire pas du tout acceptée. Pour les jeunes de culture musulmane qui se découvrent homosexuels par exemple, la situation reste très difficile. Une asbl nommée Merhaba (www.merhaba.be) offre un soutien dans ces situations particulières.

Homosexualité : une identité toujours difficile à vivre

Pour Fabian Giliard, de l’ASBL Tels Quels, découvrir sa propre homosexualité est toujours un cap difficile à passer. "Au départ, les jeunes sont persuadés qu’ils vont être rejetés. Il y a donc différentes étapes à franchir avant de pouvoir le vivre au grand jour, ou l’annoncer aux proches. Cela entraîne une grande souffrance, voire une vraie détresse, liée à la fois à l’isolement et à la nécessité parfois de mentir aux proches, au moins par omission.” Ajoutons à cela le fait que la société n’est pas toujours aussi tolérante que la loi.

Résultat : le suicide chez les homosexuels est beaucoup plus répandu que chez ceux qui ont une sexualité ordinaire. Certaines études évaluent ce risque à sept fois supérieur ; d’autres pensent qu’il double seulement – ce qui est déjà énorme.

Initialement publié par Marion Garteiser, journaliste santé le 31/03/2014 - 12h00 et mis à jour par Marion Garteiser, journaliste santé le 24/03/2014 - 11h11

Fabian Giliard, asbl Tels Quels. Martens V., Parent F. et les acteurs de la prévention des IST/Sida en Communauté française. Stratégies concertées de la prévention des IST/Sida en Communauté française. Une analyse commune pour l’action. Bruxelles, Observatoire du sida et des sexualités (FUSL), Décembre 2009.

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