PUBLICITÉ

Goutte

PUB

Dans certaines conditions, l'acide urique se transforme en cristaux d'urate (en forme d'aiguille) et se dépose dans les tissus (articulations, peau et reins). Lors de la crise de goutte, la peau devient rouge ou violacée, prend un aspect luisant, est gonflée et hypersensible au toucher. La douleur, semblable à celle d'une brûlure, irradie autour de la région atteinte. La crise dure en moyenne de trois à dix jours. Les crises peuvent devenir plus fréquentes et durer plus longtemps si la personne n'est pas traitée et n'apporte aucun changement à son alimentation. À la longue, elles risquent d'endommager les articulations et d'occasionner des raideurs articulaires ou une diminution de la mobilité.

La goutte peut prendre différentes formes :

Crise de goutte aiguë

  • se manifeste de façon soudaine ;
  • douleur nocturne intense ;
  • desquamation de la peau qui recouvre l'articulation, parfois dès le premier épisode.
Crise de goutte subaiguë
  • mêmes symptômes que dans la crise aiguë, mais de moindre intensité et parfois totalement asymptomatique.
Goutte chronique (tophacée)
  • incurable ;
  • se manifeste régulièrement et dure depuis longtemps ;
  • possibilité de crises aiguës de faible intensité et de fréquence réduite ;
  • formation de dépôts de cristaux d'urates, appelés tophi, sous la peau du lobe de l'oreille, près du coude ou des articulations atteintes. En l'absence de traitement, les tophi risquent d'endommager et de déformer l'articulation ou encore de perforer la peau et, dans de rares cas, de s'infecter.

  • l'hérédité ;
  • l'abus d'alcool et de nourriture riche ;
  • toute perturbation du métabolisme pouvant déclencher une crise de goutte chez les sujets prédisposés : intervention chirurgicale, régime amaigrissant trop sévère ou blessure à une articulation ;
  • certains médicaments, comme les diurétiques ;
  • certaines maladies associées, telles que le diabète, l'hypertension et l'obésité, qui sont souvent secondaires à de mauvaises habitudes alimentaires.

Prendre ses médicaments Prenez-les dès les premiers signes de la crise, afin de la contrôler. Appliquer de la glace sur la région douloureuse Il est conseillé d'appliquer de la glace 4 à 6 fois pas jour pendant environ 20 minutes. Ne pas la laisser trop longtemps, car elle peut causer une sorte de brûlure. Enveloppez la glace, au préalable, dans une serviette. Boire de l'eau ou des jus de fruits Environ un litre par jour permettra une meilleure absorption des médicaments et préviendra la formation de calculs rénaux. Garder la région atteinte au repos Évitez les mouvements et l'appui sur la région atteinte, et, s'il s'agit d'un membre, essayez de le maintenir élevé le plus souvent possible. Consulter un médecin La goutte disparaîtra même en l'absence de traitement. Cependant, il est préférable de voir un médecin afin de dissiper les doutes, d'éviter les récidives et d'en connaître les causes. Éviter l'alcool ou les aliments riches en purines Pendant la crise, évitez l'alcool (bière, vin) ou les aliments riches en purines (foie, rognons, sardines, anchois) afin d'éviter une poussée inflammatoire. Ne pas prendre de bains chauds La chaleur a pour effet d'augmenter l'inflammation en général. Proscrire l'aspirine Elle cause une élévation du taux d'acide urique et provoque des modifications de la fonction rénale qui peuvent déclencher une crise. Ne pas jouer au chirurgien : si l'articulation est gonflée de liquide, n'essayez surtout pas de la vider en perçant la peau à l'aide d'aiguilles ou autres. Ne percez pas non plus les tophi. Il faut laisser l'articulation intacte. Éviter de jeûner ou de faire un régime amaigrissant trop strict : cela peut contribuer à élever le taux d'acide urique dans le sang et à déclencher une crise.

  • Les crises sont de plus en plus fréquentes et durent de plus en plus longtemps.
  • La douleur est intolérable.

Le médecin vérifie s'il y a des antécédents familiaux. Il procède ensuite à un examen physique complet comprenant des analyses de sang et des radiographies. À l'aide d'un test d'urine, il évalue le processus d'excrétion afin de mieux ajuster le traitement. La goutte peut parfois être confondue avec la pseudogoutte, caractérisée par la formation de dépôts de pyrophosphate de calcium dans les articulations. Le médecin doit donc, s'il a un doute, confirmer la présence de cristaux d'urates dans le liquide synovial (liquide articulaire). Pour ce faire, un prélèvement du liquide synovial sera effectué, puis analysé en laboratoire.

Crise de goutte aiguë ou subaiguë Le médecin choisit un traitement de moyenne ou de longue durée, selon le cas. Ce dernier est composé d'un régime alimentaire amaigrissant et de médicaments : la colchicine ainsi que les anti-inflammatoires non stéroïdiens sont utilisés pour maîtriser l'inflammation et la douleur. Généralement, lorsque le traitement est suivi scrupuleusement, la goutte se stabilise facilement. Goutte chronique Elle est également traitée par la colchicine et des anti-inflammatoires non stéroïdiens auxquels on associe un inhibiteur de synthèse d'acide urique ou un uricosurique. S'il y a beaucoup de liquide synovial, plus visible au genou, le médecin doit l'aspirer. Lors de la ponction, il peut également injecter de la cortisone. S'il y a des tophi, le traitement peut les faire disparaître ; s'ils persistent, il faut procéder à l'ablation chirurgicale de ceux qui gênent.

Publié par <a href="/taxonomy/term/18970" hreflang="fr">Dr Jean - Pierre Mathieu, Rhumatologue</a> le 06/09/2001 - 02h00 Guide familial des maladies publié sous la direction du Dr André H. Dandavino - Copyright Rogers Média, 2001
Vous devez être connecté à votre compte E-Santé afin de laisser un commentaire
desperados

j ai été operee d hernie discale la goutte peut elle survenir suite a l o peration

PUBLICITÉ