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Les examens complémentaires en stérilité: à quoi servent-ils et comment les interpréter

Mise à jour le 10/05/2004 - 02h00
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La réalisation d'examens complémentaires en cas de stérilité n'est pas toujours facile pour le couple, car ils peuvent parfois être perçus comme une intrusion dans leur vie conjugale et leur intérêt n'est pas toujours bien compris. Il est important pour les deux partenaires de comprendre pourquoi ces examens sont utiles et comment les réaliser au mieux, de manière à ne pas avoir à les répéter.

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1. La courbe de température

Sa réalisation

La température est prise tous les matins au lever (l'heure n'est pas obligatoirement fixe), toujours de la même manière (en rectale ou sous l'aisselle) et avec le même thermomètre. La température est notée sur un graphique remis par le médecin où la patiente inscrit certains évènements particuliers de son cycle (saignements, rapports, fièvre, prise de médicaments, rhume…). Cette courbe doit être effectuée sur un ou deux cycles menstruels.

Interprétation d'une courbe normale

La courbe se divise en deux parties. Les premiers jours la température reste stable, en plateau, ce qui correspond à la première partie du cycle (le cycle débute le premier jour des règles) jusqu'à l'ovulation. Le lendemain de l'ovulation se produit un décalage de température (généralement deux ou trois dixièmes de degrés) du fait de la sécrétion de progestérone par le corps jaune ovarien. Ce décalage va persister jusqu'aux prochaines règles et constituer un deuxième plateau de température. Le jour de l'ovulation est donc repéré rétrospectivement sur la courbe par le point le plus bas précédant le décalage thermique.

Les courbes anormales

  • S'il existe une anovulation, sans sécrétion de progestérone, il n'y aura aucun décalage thermique visible.
  • S'il existe une ovulation anormale avec insuffisance de sécrétion du corps jaune, le deuxième plateau sera de mauvaise qualité.
  • Si le décalage thermique persiste au-delà de 16 jours, il y a grossesse.

2. Le spermogramme

Sa réalisation

Le prélèvement est effectué au laboratoire par le patient lui-même après masturbation. Le sperme est alors immédiatement examiné par les biologistes. De meilleurs résultats sont obtenus si une période de trois à cinq jours d'abstinence a été respectée.

Interprétation d'un spermogramme normal

  • Volume de l'éjaculat: entre 2 et 5 ml.
  • Concentration: 25 à 200 millions/ml de spermatozoïdes.
  • Mobilité: 50 à 60% de forme mobile la première heure.
  • Aspect: moins de 50% de formes anormales ou immatures.
  • Taux d'acidité normale: pH compris entre 7,2 et 7,8.

Les résultats anormaux

  • On parle d'oligospermie quand la concentration est inférieure à 20 millions/cm3.
  • On parle d'azoospermie quand la concentration est inférieure à 10 millions/cm3.
  • On parle d'asthénospermie quand le nombre de spermatozoïdes mobile est inférieur à 60%.
  • On parle de tératospermie quand il existe plus de 50% de spermatozoïdes anormaux.

La qualité du sperme varie souvent pour un même individu au cours du temps. Par conséquent, un seul spermogramme anormal n'est pas suffisant pour affirmer une pathologie masculine. L'examen devra donc être renouvelé trois mois plus tard.

Initialement publié le 14/08/2001 - 02h00 et mis à jour le 10/05/2004 - 02h00
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