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Epilepsie

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Il y a deux types d'épilepsie : partielle (70 % des cas) et généralisée (30 % des cas). La crise d'épilepsie partielle se manifeste à un endroit précis du cerveau : le centre du langage ou de la vision, région locomotrice, centre de contrôle des émotions, etc. Il n'y a donc pas de symptomatologie uniforme ; les symptômes dépendent de l'endroit touché et il peut être parfois difficile de se rendre compte qu'il s'agit d'une crise d'épilepsie.

La crise d'épilepsie est simple ou complexe, selon que la personne garde le contact avec la réalité ou non. En outre, de temps à autre, ces crises d'épilepsie peuvent se généraliser (l'orage électrique commence à un endroit précis du cerveau et se répand dans tout le cerveau).

L'épilepsie est généralisée lorsque toutes les cellules du cerveau sont affectées ; c'est alors tout le corps qui réagit. Nos aïeux surnommaient cela "le grand mal". Ce type de crise convulsive peut commencer à tout âge et elles sont rares.

D'autres types de crises généralisées, dites "petit mal", sont aussi très rares. Elles se présentent plus souvent chez les enfants que chez les adultes et se traduisent par une absence, une perte de contact avec l'environnement pendant quelques secondes. C'est comme si l'enfant était dans la lune. C'est même parfois la seule manifestation de l'épilepsie. Ces crises peuvent évoluer vers "le grand mal" avec les années ou, au contraire, disparaître avec le temps.

Les crises d'épilepsie peuvent se manifester ainsi :

Crise d'épilepsie partielle simple

  • maintien du contact avec la réalité ;
  • problèmes moteurs divers (difficulté à parler correctement, contractions et/ou tremblements d'un membre, distorsion auditive et visuelle, etc.) ;
  • troubles sensoriels (sensation d'odeurs et de goûts particuliers) ;
  • troubles d'estomac ;
  • sentiment d'angoisse, d'irréalité, de peur ;
  • durée de quelques secondes à deux ou trois minutes.
Crise d'épilepsie partielle complexe
  • perte de contact momentanée avec la réalité (hébétude, confusion) ;
  • automatisme (la personne se comporte comme un somnambule : elle marmonne, se déplace sans but, fait des mouvements de mastication, etc.) ;
  • durée de quelques secondes à deux ou trois minutes ;
  • aucun souvenir de la crise.
Crise d'épilepsie généralisée ("le grand mal")
  • perte de conscience et chute ;
  • raideur musculaire généralisée ;
  • convulsions rythmées et abondance de sécrétions salivaires ;
  • coma et relâchement musculaire (il peut y avoir perte de selles et/ou d'urine) ;
  • éventuellement des vomissements ;
  • confusion au réveil ;
  • aucun souvenir de la crise ;
  • durée de trois à quatre minutes, mais il faut parfois attendre 20 minutes avant de constater un retour à la normale.

Crise d'épilepsie partielle

  • lésion cérébrale : ce type d'épilepsie résulte d'une lésion à un endroit précis du cerveau. Cette lésion elle-même a l'une des origines suivantes : manque d'oxygène à la naissance, utilisation de forceps, grave blessure à la tête, hémorragie cérébrale, anévrisme, malformation congénitale ou cérébrale, thrombophlébites, infection encéphalique ou méningée, tumeur, etc. Il arrive que les lésions au cerveau soient tellement petites qu'on ne puisse les déceler malgré des examens approfondis (dans moins de 15 % des cas) ; on parlera alors de crise d'épilepsie "partielle cryptogénique". Le nombre de ces diagnostics est en baisse constante du fait de l'évolution permanente des techniques d'exploration.
Crise d'épilepsie généralisée
  • prédisposition génétique : habituellement, les crises d'épilepsie généralisées ne résultent pas de lésions cérébrales. Les recherches n'ont pas encore permis de trouver les causes exactes de ce type d'épilepsie, mais on croit que la prédisposition génétique, c'est-à-dire l'hérédité, pourrait jouer un rôle.

Attendre que la crise partielle cesse Que la crise d'épilepsie soit simple ou complexe, il est recommandé de la laisser suivre son cours sans gêner les mouvements de la personne. En cas de crise d'épilepsie généralisée Intervenir au bon moment. Il faut d'abord empêcher la personne de se blesser. Éloignez d'elle chaises, meubles, plantes ou tout objet qu'elle pourrait faire tomber sur elle. Ensuite, attendez que la crise d'épilepsie se passe. Si la personne est dans le coma, tournez-la sur le côté afin qu'elle ne s'étouffe pas si elle se met à vomir. Dénouez sa cravate ou ouvrez le col de sa chemise pour faciliter sa respiration. Vous pouvez installer sous sa tête une couverture ou un oreiller pour lui assurer plus de confort. Ne pas mettre les doigts dans la bouche Il est faux de croire qu'une personne peut avaler sa langue pendant une crise généralisée d'épilepsie. C'est physiquement impossible. Il est donc inutile de lui mettre un doigt dans la bouche pour retenir sa langue ; c'est même dangereux parce que, pendant la phase de contraction musculaire, vous pourriez vous faire mordre le doigt, et même vous le faire sectionner. Limiter les facteurs déclencheurs Les épileptiques doivent adopter certaines habitudes de vie pour éviter le déclenchement d'une crise d'épilepsie. Dormir suffisamment (au moins sept heures par nuit), s'abstenir de prendre des drogues, limiter la consommation d'alcool, apprendre à gérer son stress, bien s'alimenter, éviter les fortes chaleurs, consulter son médecin lorsqu'on est malade (même pour une grippe), etc. Faire preuve de prudence Même si les médicaments contrôlent bien l'épilepsie, le risque de faire une crise demeure. Cette crise peut survenir n'importe quand, n'importe où. Pour votre sécurité, si vous souffrez d'épilepsie, pratiquez certaines activités sportives telles que le vélo, le patinage ou l'équitation, en compagnie d'autres personnes. Accepter ses incapacités Les personnes épileptiques ne doivent pas exercer certaines professions (monteur de ligne, machiniste sur des appareils coupants, peintre en bâtiment, ambulancier, chauffeur d'autobus ou de poids lourd, etc.) ou pratiquer certains sports (plongée sous-marine, parachutisme, escalade, natation solitaire, etc.). Au bout de cinq ans sans crises, la personne peut demander une évaluation médicale qui lui permettrait de pratiquer les activités qu'elle désire. Par ailleurs, au début du traitement, il est interdit de conduire une automobile. Le médecin vous donnera l'autorisation de reprendre le volant si vous êtes resté un an sans avoir de crise.

  • C'est la première fois que vous avez une crise de type "grand mal".
  • Vous soupçonnez qu'une crise partielle va se produire.
  • Vous pensez que votre enfant perd le contact avec la réalité.
  • Malgré le traitement, vos crises persistent.

Le médecin fait un examen neurologique et clinique complet et un encéphalogramme. Si c'est nécessaire, il a recours à la résonance magnétique ou au scanner.

Crise d'épilepsie partielle Si une tumeur cérébrale est responsable des crises d'épilepsie, un traitement médicamenteux, chirurgical ou radiothérapique est immédiatement entrepris. Pour les autres types de lésions, des médicaments antiépileptiques sont prescrits. Grâce à eux, plus de 75 % des patients voient leurs crises cesser complètement. Après deux ou trois ans sans crise, le médecin peut décider d'arrêter le traitement. Dans 70 % des cas, les crises ne se produiront plus. Si les crises d'épilepsie ne répondent pas au traitement pharmaceutique et si la nature de la lésion le permet, les médecins peuvent envisager une lobectomie. C'est une chirurgie qui consiste à délicatement enlever la région du cerveau qui est épileptogène, sans risque d'entraîner un trouble de la personnalité ou de perturber une fonction neurologique.

Crise d'épilepsie généralisée Le médecin prescrit les mêmes médicaments antiépileptiques que pour l'épilepsie partielle. Ici aussi, plus de 75 % des patients n'auront plus de crise grâce à la médication. Après deux ou trois ans d'accalmie, on peut cesser de prendre les médicaments, mais uniquement sur recommandation médicale. Dans 70 % des cas, les crises ne se reproduiront plus. Il existe différents types de médicaments antiépileptiques. Il est donc possible de modifier la prescription lorsqu'un médicament ne donne pas les résultats escomptés. /*1197/Qu'est-ce qui peut déclencher une crise d'épilepsie?/*/ /*1198/Le mal épileptique/*/

Publié par <a href="/taxonomy/term/18964" hreflang="fr">Dr Jacques Lachapelle, Neurologue</a> le 06/09/2001 - 02h00 Guide familial des maladies publié sous la direction du Dr André H. Dandavino - Copyright Rogers Média, 2001
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babouchaeno17

Bonsoir pouvez vous m 'envoyer des documentation sur la pathologie épilepsie grand mal.

Merci.

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