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Épaule douloureuse

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La douleur peut :

  • se manifester lorsqu'on bouge le bras, vers le haut surtout, l'être humain n'étant pas fait pour travailler longtemps les bras en l'air ;
  • empêcher un mouvement et bloquer l'épaule ;
  • irradier vers le cou ou les doigts ;
  • se propager facilement à cause de son caractère inflammatoire et du fait que toutes les structures se touchent dans une articulation.

 

  • Tendinite et bursite, avec ou sans dépôts de calcium. La tendinite affecte les tendons qui s'attachent à l'articulation ; la bursite touche les bourses qui recouvrent et protègent les tendons. Ces deux problèmes représentent le motif de consultation le plus fréquent pour une douleur à l'épaule. Ils sont causés par l'abus de mouvements répétitifs - scier du bois, jouer au golf, lancer au baseball, travailler les bras en l'air. Ces abus peuvent aller jusqu'à l'usure complète des tendons et à la rupture de la coiffe (la coiffe est la toile tendineuse qui recouvre la tête de l'humérus). L'usure est causée par un frottement anormal de la coiffe contre un os de l'omoplate, l'acromion. On appelle ce phénomène "le syndrome de l'accrochage". Les tendinites et bursites provoquent une douleur inflammatoire qui augmente lorsqu'on lève le bras ou qu'on enfile une manche et peuvent s'accompagner d'un dépôt de calcium, une forme de cicatrice interne.
  • Traumatisme. Il se produit très souvent quand on tente d'amortir une chute à l'aide du bras. Le traumatisme peut prendre la forme d'une simple fracture, d'une subluxation (l'os est partiellement expulsé de l'articulation, car les tendons le retiennent encore), d'une luxation (l'os est complètement expulsé de l'articulation), d'une luxation accompagnée d'une fracture ou d'une déchirure du tendon.
  • Arthrite. Maladie inflammatoire qui touche une ou plusieurs articulations et peut les détruire.
  • Arthrose. Forme d'usure due au vieillissement.
  • Capsulite. Elle est causée par un rétrécissement de la capsule (membrane qui enveloppe l'épaule) à la suite d'une inflammation. Elle empêche l'élévation du bras. Il s'agit d'une inflammation fréquente chez les jeunes femmes dans la trentaine (probablement à cause de mouvements répétitifs).
  • Cancer des os et du poumon. Il peut entraîner une douleur qui irradie dans l'épaule dans le cas du cancer du poumon.

 

  • Ne pas persister à faire le mouvement qui cause la douleur. Vous risqueriez de retarder votre guérison ou d'aggraver votre état.
  • Mettre l'articulation au repos. Vous pouvez l'immobiliser en mettant le bras en écharpe, mais pas plus de deux semaines et à condition de faire, le bras libre, le mouvant suivant : repliez les doigts vers l'intérieur de la main puis étendez-les en les écartant au maximum. Ensuite, dépliez le coude et laissez pendre votre bras en vous penchant vers l'avant. Répétez ce mouvement 5 à 10 fois de suite et le plus souvent possible, même dans les jours qui suivent le traumatisme pour favoriser la circulation du sang. Vous éviterez ainsi le risque d'ankylose.
  • Appliquer d'abord du froid. Utilisez un sac de glace enveloppé dans une serviette, plusieurs fois par jour pendant trois jours, mais pas plus de 20 minutes à la fois. Cela réduit le gonflement et la douleur.
  • Passer ensuite à la chaleur. Uniquement après la phase aiguë, appliquez une bouillotte enveloppée dans une serviette ou un coussin chauffant. Cela favorise la circulation et nettoie de ses déchets la zone endolorie.
  • Alterner les deux méthodes peut s'avérer la solution idéale. Après les trois premiers jours de froid, vous donnerez un véritable coup de fouet à votre circulation sanguine en appliquant cinq minutes de chaleur immédiatement suivies par cinq minutes de froid. À répéter trois fois de suite, trois fois par jour. Ne reprenez pas vos activités du jour au lendemain. Une fois le problème traité, revenez lentement à vos activités habituelles, car votre articulation est encore fragile et vous risqueriez une récidive.
  • Ne lever ou tenir des poids à la hauteur de l'épaule en aucune circonstance. Ce geste constitue la pire épreuve pour votre articulation.
  • Alterner les activités. Reposez l'épaule endolorie à cause du baseball en faisant de la bicyclette pendant quelques jours.
  • Prendre les analgésiques adéquats. Un ou deux comprimés d'acétaminophène (325 mg ou 500 mg) quatre fois par jour, jusqu'à un maximum de 4 g par jour, aideront à soulager la douleur. Des anti-inflammatoires peuvent aussi être utilisés, selon la dose recommandée par le fabricant. Vous pouvez prendre un des deux médicaments ou les deux si la douleur est difficile à maîtriser.
  • Maintenir la souplesse après la phase aiguë. Faites le mouvement pendulaire suivant : laissez pendre votre bras le long du corps et balancez-le doucement de l'avant vers l'arrière en gardant le coude droit.
  • Renforcer après la guérison. Faites les exercices suivants après réchauffement et étirement : - Faites le geste de vous essuyer le dos avec une serviette, une main tenant l'extrémité de la serviette à la hauteur de l'épaule et l'autre main la tenant au niveau de la hanche. Allez jusqu'au bout du mouvement en alternant les bras. - Coudes fléchis et collés au corps, tenez une bande élastique entre les deux poignets et forcez pour écarter les poings (30 fois, trois fois par jour).

 

  • Vous avez eu un accident et votre épaule vous fait mal, ne bouge plus normalement ou présente une déformation évidente.
  • Votre douleur n'est pas liée à l'effort, elle est constante et vous empêche de dormir.
  • Vous avez une douleur à l'épaule qui s'aggrave lorsque vous bougez le bras.
  • Vous avez essayé de vous soigner en suivant nos conseils pratiques et la douleur n'a pas diminué au bout de trois semaines.

 

Les radiographies permettent d'être fixé sur certaines causes, tels que l'arthrite, l'arthrose, ou le cancer (os, poumon). En cas de traumatisme, elles aident le médecin à établir son plan d'intervention en même temps que son diagnostic. En cas d'échec des traitements, des examens plus poussés s'imposeront, comme l'échographie, l'arthrographie (radiographie avec liquide de contraste) ou la résonance magnétique.

  • Tendinite et bursite. Elles se traitent par le repos, les anti-inflammatoires, la physiothérapie et les infiltrations de stéroïdes. Elles disparaissent généralement en trois ou quatre semaines. La récidive est fréquente et dépend de l'usure existante. Une intervention chirurgicale peut être nécessaire pour décomprimer l'accrochage du tendon de la coiffe et pour enlever le dépôt de calcium.
  • Arthrite. Elle répond aux anti-inflammatoires et aux infiltrations de cortisone (pas plus de deux à trois infiltrations par an pour éviter la détérioration des structures saines).
  • Arthrose. On temporise en soulageant la douleur tant que l'articulation peut encore bouger. Une fois complètement usée, elle est remplacée par une prothèse (chirurgie de remplacement).
  • Capsulite. Elle dure de 12 à 18 mois et guérit habituellement de façon spontanée ou avec l'aide de la physiothérapie. Dans certains cas, on a recours à des infiltrations de cortisone.
  • Traumatisme.Certaines luxations peuvent être réduites manuellement. Pour d'autres, il faut recourir à une intervention chirurgicale. Les déchirures tendineuses ou capsulaires peuvent nécessiter une réparation. Toutefois, on ne procède pas à cette intervention chirurgicale chez les personnes âgées (c'est une opération importante qui réussit souvent moins bien chez eux, à cause du vieillissement). Dans le cas d'une fracture, si l'os n'est que légèrement déplacé, on le replace et on installe une attelle à conserver pendant deux semaines. Les cas plus sérieux peuvent nécessiter la pose de vis, d'une plaque ou d'une prothèse de remplacement, suivie du port d'une écharpe ou d'une attelle pendant quelques semaines. Il arrive qu'on pose un plâtre plus bas que la fracture, pour exercer une traction qui maintient l'os aligné.

 

Initialement publié le 31/05/2001 - 02h00 et mis à jour par <a href="/taxonomy/term/19097" hreflang="fr">Marion Garteiser, journaliste santé</a> le 10/10/2017 - 10h21

Guide familial des symptômes sous la direction du Dr André H. Dandavino - Copyright Rogers Media, 2005

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