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Enrouement

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On parle surtout d'enrouement lorsque le timbre de la voix est altéré. La voix devient rauque, avec parfois la sensation d'avoir un chat dans la gorge. Dans certains cas, l'enrouement peut se transformer en aphonie ou perte de la voix. L'enrouement est un symptôme, tandis que la laryngite est une maladie.

  • Nodules : de petites excroissances sur les cordes vocales, lésions bénignes appelées nodules vocaux, sont souvent le résultat d'un surmenage vocal.
  • Tumeur bénigne ou maligne au niveau du larynx.
  • Paralysie des cordes vocales.
  • Traumatisme à la gorge : un coup porté à la gorge lors d'un accident de voiture ou de sport, par exemple.
  • Choc psychologique ou émotionnel.
  • Laryngite (inflammation du larynx). Secondaire à une infection, comme dans le cas d'un rhume ou d'une grippe, ou à une utilisation abusive de la voix, comme par exemple après qu'on a trop crié à un match de hockey ou après qu'on a chanté à tue-tête. Secondaire à l'utilisation de pompes. Les asthmatiques peuvent développer des laryngites à champignons. Secondaire à un reflux gastro-oesophagien, causant une laryngite postérieure. Secondaire à l'usage du tabac. Le tabac est un produit très irritant pour les cordes vocales et il peut causer une laryngite chronique chez les fumeurs, appelée également oedème de Reinke, qui se manifeste par une voix graveleuse et une diminution de l'étendue vocale. Les cordes vocales deviennent enflées et la muqueuse, flasque et pendante. Ces changements peuvent être observés même chez de jeunes adolescents qui ont commencé à fumer très tôt.

  • Garder le silence. Parlez le moins possible pendant une période de 24 heures ou parfois même davantage, afin de laisser reposer les cordes vocales.
  • Ne pas chuchoter. En chuchotant, vous provoquez une tensions des voies respiratoires supérieures et vous desséchez considérablement vos cordes vocales.
  • Inhaler de la vapeur. Placez-vous au-dessus d'un bol d'eau chaude, ou mettez-vous sous la douche, pendant 10 à 15 minutes, deux ou trois fois par jour.
  • Maintenir 40 % d'humidité dans la maison. Faites fonctionner l'humidificateur ou ouvrez la fenêtre.
  • Boire souvent. Même si vous n'avez pas soif, buvez souvent afin de bien vous hydrater. Choisissez de l'eau, des tisanes, ou encore des boissons à base de citron pour liquéfier les sécrétions.
  • Se gargariser après l'utilisation des pompes à cortisone. Les asthmatiques qui utilisent des pompes contenant des médicaments à base de cortisone doivent se gargariser avec de l'eau après chaque utilisation. Il est important de le faire pour enlever les sécrétions de cortisone qui restent sur les muqueuses afin d'éviter l'apparition de laryngites à champignons.
  • Avaler lentement. Plutôt que de vous racler la gorge, avalez lentement votre salive.
  • Sucer une pastille à l'occasion. Si le problème d'inflammation est aigu, une pastille peut stimuler la salivation et apporter un certain soulagement, mais évitez d'avoir constamment une pastille ou un bonbon dans la bouche : le fait d'avoir toujours quelque chose dans la bouche peut provoquer un reflux gastro-oesophagien.
  • Prévenir l'enrouement ou le raclement. Pour ce faire : évitez de crier ou de forcer votre voix : n'essayez pas de couvrir les bruits environnants avec votre voix, par exemple en voiture quand les vitres sont baissées ou dans les discothèques. Ne forcez pas votre voix en émettant des sons non conventionnels, pour imiter quelqu'un, par exemple ; évitez de chanter si vous êtes enrhumé ou si vous avez mal à la gorge ; respirez normalement. Si vous parlez trop rapidement sans prendre le temps de respirer, ou si vous retenez votre souffle de façon excessive avant de parler, celui-ci devient moins efficace pour la production du son.
  • Ne fumez pas. Il existe plusieurs traitements qui peuvent vous aider à cesser de fumer.
  • Ne pas choisir les décongestifs qui contiennent des antihistaminiques. Ces médicaments causent la sécheresse des muqueuses. Si vous êtes obligé d'en prendre, assurez-vous de bien vous hydrater.
  • Ne pas abuser de l'alcool. Celui-ci provoque une vasolilatation qui peut entraîner une inflammation du pharynx. De plus, l'alcool diminue les inhibitions et peut vous inciter à crier davantage.
  • Préférer l'acétaminophène à l'aspirine et aux anti-inflammatoires. L'aspirine est un très bon médicament pour calmer la douleur et faire baisser la fièvre, mais il a des propriétés anticoagulantes et peut causer une hémorragie sur une corde vocale lors d'efforts vocaux soutenus ou excessifs. La même chose se produit avec les anti-inflammatoires du genre ibuprofène. Prenez plutôt un ou deux comprimés d'acétaminophène (325 mg ou 500 mg) quatre fois par jour, jusqu'à un maximum de 4 g par jour.

  • Votre voix est enrouée depuis plus d'une dizaine de jours.
  • Vous ressentez une gêne au moment de la déglutition, surtout si vous souffrez de reflux gastro-oesophagien.
  • Vous avez perdu la voix ou celle-ci est devenue très enrouée à la suite d'un coup à la tête ou à la gorge.
  • Vous êtes un "gros" fumeur et vous constatez une détérioration de votre voix, un enrouement permanent ou une douleur persistante dans la gorge.

Le médecin peut demander une culture de la gorge, une radiographie des poumons, en particulier en présence de paralysie d'une corde vocale, ou une biopsie, en présence d'une tumeur par exemple. L'examen des cordes vocales, généralement fait par un oto-rhino-laryngologiste, est réalisé à l'aide de différentes techniques plus ou moins sophistiquées, mais non douloureuses. La technique la plus simple utilise un faisceau de lumière projeté dans le fond de la gorge sur un miroir angulaire afin de voir les cordes vocales. Un télescope relié à une caméra et à un écran de télévision peut également être utilisé. Enfin, on peut se servir d'un endoscope flexible muni d'une source lumineuse à fibres optiques qu'on introduit dans la gorge juste au-dessus des cordes vocales.

Une période de silence, des inhalations de vapeur et une hydratation adéquate, sont souvent des mesures suffisantes pour que l'enrouement passager disparaisse. Les médicaments ne sont généralement pas nécessaires. De bonnes mesures d'hygiène vocale peuvent prévenir la répétition du phénomène. Si ce dernier est chronique, des techniques de rééducation en orthophonie peuvent être utiles. Il peut être nécessaire de recourir à la chirurgie, en particulier en cas de nodules qui ne régressent pas ou de tumeur. /*1270/Quelles sont les causes du raclement ?/*/

Initialement publié le 31/05/2001 - 02h00 et mis à jour par <a href="/taxonomy/term/19350" hreflang="fr">Dr Louise Monday, Oto-rhino-laryngologiste (ORL), Centre Hospitalier de l'Université de Montréal</a> le 01/08/2005 - 02h00 Guide familial des symptômes sous la direction du Dr André H. Dandavino - Copyright Rogers Media, 2005
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