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Emphysème

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À un stade avancé de la maladie, les poumons sont parsemés de trous et de bulles ; ils ressemblent à de la "barbe à papa" ou à une vieille éponge. À mesure que les poumons se détériorent, la capacité respiratoire devient de plus en plus limitée.

L'emphysème s'accompagne très souvent de bronchite chronique et, tout comme cette dernière, c'est une "bronchopneumopathie chronique obstructive".

L'emphysème se manifeste de la façon suivante :

  • Toux et difficulté progressive à respirer au moindre effort physique et/ou lors d'infections des voies respiratoires (comme la grippe, la pneumonie ou la bronchite aiguë).
  • Respiration bruyante, sifflante, toux et crachats fréquents, surtout le matin (les expectorations peuvent être blanchâtres, colorées ou teintées de sang) lorsque l'emphysème est associé a une bronchique chronique.
  • Maux de dos fréquents causés par la toux.

Tabac L'emphysème serait une maladie très rare si les gens ne fumaient pas. Le tabac est responsable de plus de 90 % des cas d'emphysème, autant chez les hommes que chez les femmes. Cependant, moins de 15 % des fumeurs contractent la maladie. Dans leur cas, une certaine "sensibilité" au tabac semble nuire au bon fonctionnement de leurs poumons. Les symptômes de l'emphysème se manifestent surtout autour de 55-60 ans. Milieu de travail Les endroits empoussiérés, enfumés ou pollués peuvent parfois causer de l'emphysème. Anomalie génétique Il existe une forme rare d'emphysème héréditaire qui résulte d'une déficience enzymatique. Elle touche à peine 0,05 % de la population. Dans ce cas, le tabac aggrave considérablement la vitesse de destruction du poumon et l'essoufflement peut apparaître dès l'âge de 25 ans.

Ne pas attendre pour consulter La plupart des gens ne consultent que lorsque les symptômes sont très marqués. Souvent, la maladie a eu le temps de faire des ravages : insuffisance respiratoire, défaillance cardiaque, congestion du foie, gonflement des pieds. Il arrive aussi que l'emphysème entraîne une incapacité permanente à travailler. Un dépistage précoce peut arrêter la progression de la maladie, si on cesse de fumer. Garder son inhalateur à portée de la main Si le médecin vous a prescrit des bronchodilatateurs, ayez toujours l'inhalateur avec vous. Vous ne savez pas à quel moment vous en aurez besoin. Si une crise survient et que votre inhalateur est vide, prenez un ou deux cafés corsés (si votre coeur le permet). La caféine semble avoir un effet bronchodilatateur appréciable. Cesser de fumer Bien sûr, ce n'est pas facile, surtout si vous êtes dépendant de la nicotine, c'est-à-dire si vous fumez dans les 30 minutes qui suivent votre réveil, si vous consommez un paquet ou plus par jour ou si vous êtes de mauvaise humeur après quelques heures sans cigarette. Il existe plusieurs méthodes pour cesser de fumer. Votre médecin vous conseillera celle qui vous conviendra le mieux. Sachez que 90 % des fumeurs cessent de fumer par eux-mêmes et que la majorité d'entre eux y parviennent après cinq ou six essais infructueux (sans traitement). Il ne faut jamais se décourager, car les bienfaits en valent la peine (voir : Dépendance à la nicotine, page 118). En effet, même si les dommages causés aux poumons sont irréversibles, leur progression est cependant stoppée. Se faire vacciner contre certaines maladies Quand on souffre d'emphysème, on résiste moins bien aux infections. Il est donc important de se faire vacciner contre la grippe et contre la pneumonie à pneumocoques. Évaluer le milieu de travail Si vous êtes très emphysémateux, évitez de travailler dans des endroits poussiéreux, enfumés ou pollués, par exemple dans une usine de produits chimiques ou un atelier de peinture automobile. Vous devrez peut-être changer de travail ou vous faire muter dans un autre secteur. Faire de l'exercice Non seulement l'exercice n'aggravera pas votre maladie, mais il la rendra plus tolérable. Une bonne condition cardiovasculaire et musculaire permet de faire plus d'efforts tout en étant moins essoufflé. Il ne s'agit pas de vous jeter corps et âme dans le sport ; quelques minutes de marche tous les jours, un peu de vélo ou même une partie de quilles hebdomadaire vous aideront à maîtriser votre emphysème. Bien sûr, au début, vous serez vite essoufflé ; il vous faudra y aller très progressivement, en respectant vos limites. Changer ses habitudes alimentaires De trop gros repas "écrasent" les poumons et, par conséquent, gênent la respiration. Prenez plusieurs petits repas par jour, plutôt que les trois habituels. Par exemple, un jus et des céréales au déjeuner, des toasts et un café à 10 heures, et ainsi de suite. Il est important de bien s'alimenter. Modifier sa garde-robe Des vêtements trop serrés à la poitrine et au ventre risquent de gêner votre respiration. Préférez les bretelles aux ceintures, les pantalons à taille élastique ainsi que les vêtements amples et souples.

  • Vous avez de la difficulté à respirer.
  • Votre respiration est sifflante.
  • Vous toussez et crachez beaucoup.
  • Vous avez plus de 50 ans et vous fumez.

Le médecin procède à des examens physiques pour éliminer toutes les autres maladies possibles. Des tests sur la capacité respiratoire permettent de diagnostiquer l'emphysème. Ces tests consistent essentiellement à vous faire souffler dans différents appareils. En cas de résultats anormaux, on peut faire une saturométrie qui consiste à mesurer le taux d'oxygène dans le sang à l'aide d'un appareil qu'on place sur le doigt. La prise de sang dans une artère, habituellement au poignet, est nécessaire pour connaître, en plus du taux d'oxygène, le taux de gaz carbonique sanguin.

Évidemment, il faut commencer par cesser de fumer. Le médecin peut prescrire des bronchodilatateurs, médicaments présentés sous différentes formes aux asthmatiques pour dilater leurs bronches et faciliter leur respiration. Si ce type de médicament ne suffit pas, il peut ajouter des comprimés de théophylline ou de glucocorticoïdes (de la famille de la cortisone). Ces derniers sont nécessaires dans seulement 10 % à 15 % des cas. Si l'emphysème est aggravé par une infection des voies respiratoires, on ajoute aux antibiotiques pris précocement un court traitement aux glucocorticoïdes (Prednisone). On reconnaît une exacerbation infectieuse à l'augmentation de la toux et des expectorations, à l'aggravation de l'essoufflement et au caractère purulent des crachats. Les personnes gravement atteintes peuvent avoir besoin d'oxygène à domicile. Évidemment, si l'emphysème a entraîné une insuffisance respiratoire, une défaillance cardiaque ou un autre problème grave, le traitement approprié est immédiatement instauré.

Publié par <a href="/taxonomy/term/18940" hreflang="fr">Dr Gaston Ostiguy, Pneumologue</a> le 06/09/2001 - 02h00 Guide familial des maladies publié sous la direction du Dr André H. Dandavino - Copyright Rogers Média, 2001
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jennifer

oui tous ces articles sont très intéressants pour moi. On vient de me trouver une BPCO suite à une dilatation des bronches que je traine depuis mon enfance où j'ai eu plusieurs maladies pulmonaires (coqueluche, pneumonie)

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